Travailleurs et travailleuses, jeunes, retraités, mobilisons-nous
contre les « réformes » du gouvernement Macron

LA VOIX DES COMMUNISTES, mars 2018, spécial

(Text disponible sous forme de fichier PDF)

Le gouvernement Macron mène de front au pas de charge de nombreuses « réformes » conduisant à l’aggravation des conditions de vie et de travail, à l’appauvrissement des travailleurs. Quelles en sont les raisons profondes?

La grande crise du système capitaliste de 2008 a conduit à l’aggravation de la concurrence entre les grands groupes et pays capitalistes dans la chasse au profit. Dans tous les pays les gouvernements bourgeois quelle que soit leur couleur politique ont été conduits à prendre les seules mesures qui consistent à faciliter l’accumulation reproduction du capital avec profit. Ces mesures conduisent toutes d’un côté à s’en prendre aux travailleurs, à supprimer les conquêtes historiques, à réduire le salaire direct ou indirect (à abaisser les « couts salariaux » comme ils disent), à réduire les « frais d’entretien » de ces mêmes travailleurs (santé, transports, alimentation, hébergement, éducation réforme scolaire et universitaire, du statut du BAC), gel des salaires des fonctionnaires, suppression de certains droits des chômeurs etc. Et de l’autre côté à rendre le capital plus « productif », et à concentrer les capitaux entre les mains d’une poignée de monopoles de dimension internationale.

Le moyen pour y arriver : contrecarrer la perspective que les travailleurs puissent s’unir pour combattre cette politique. C’est à cela que vise par exemple la mise en avant des prétendus « privilèges » des uns par rapport aux autres.

Un seul but : augmenter la masse des profits par la baisse des salaires.

L’attaque contre les cheminots ne peut être comprise que dans cette optique. Le statut de cheminots est rendu responsable des difficultés de trésorerie du système ferroviaire. La question de fond est de toute façon ailleurs : Le service de transport devrait être gratuit pour tous les travailleurs. Car les travailleurs ne font pas que produire mais aussi payent des impôts. Toutes les cotisations sociales des travailleurs, devraient être utilisées pour la vie quotidienne de ceux‑ci (transports, santé…), pour aider les nombreux retraités qui ont du mal à vivre avec leurs maigres retraites.

Au contraire elles servent à alimenter les cadeaux fiscaux, les avantages en tout genre pour les capitalistes, à entretenir une armée d’intervention impérialiste.

Les « réformes » Macron nous conduisent à comprendre que dans la société capitaliste les acquis sociaux n’existent pas. Il n’y a de conquête sociale possible pour les travailleurs que s’ils ont la conscience d’exister en tant que classe antagoniste avec la classe dominante au pouvoir, et que s’ils ont construit un degré élevé d’organisation pour affronter la bourgeoisie.

On le voit les intérêts des travailleurs et ceux de la bourgeoisie défendus par le gouvernement et l’État sont antagonistes, irréconciliables. Face à cette situation tous les travailleurs et les couches populaires, n’ont pas d’autre choix que de se mobiliser contre ce système capitaliste qui les opprime.

Et cette conscience de classe ne grandira et ne se fortifiera qu’au travers de la lutte classe contre classe. Les communistes marxistes-léninistes s’y investissent sans retenue et s’engagent partout où elle peut être menée : lieu de travail, fac, quartier…etc.

Aujourd’hui le degré d’organisation des travailleurs est faible, en particulier sur le plan politique. La tâche politique essentielle et urgente pour les travailleurs les plus conscients et pour les communistes marxistes-léninistes est de redonner à la classe ouvrière un parti communiste digne de ce nom. Cette tâche ne s’accomplira pas en un seul acte mais dans le développement continu de la lutte contre la bourgeoisie. Voilà pourquoi il faut être présent dans la lutte quotidienne, syndicale, dans les luttes populaires contre le racisme, la guerre etc. Seule cette organisation politique de la classe ouvrière peut fédérer dans un même combat les luttes de tous les travailleurs.

La bourgeoisie a toujours eu comme but de détruire le syndicalisme de lutte de classe. Toutes les mesures et les lois antiouvrières (Rebsamen, El-Khomri et Macron) participent de cet objectif, ainsi que les mesures répressives (il y a plus de 800 militants syndicalistes poursuivis devant les tribunaux).

Les communistes savent qui est l’ennemi à combattre, ils se battent pour défendre les droits syndicaux et militent dans les syndicats qui mènent la lutte, comme aujourd’hui dans la CGT.

Mais cette lutte conduit nécessairement à combattre les illusions réformistes et utopistes qui la détournent de ses objectifs. Il n’y aura pas de solution durable dans la société capitaliste. Il n’y a pas de solution applicable du jour au lendemain par la seule volonté d’un groupe aussi motivé soit‑il. Tant que la classe ouvrière n’a pas créé son parti regroupant les éléments les plus conscients de la classe, toute accumulation de force pour abattre ce régime exploiteur sera impossible.

Dans l’immédiat le but des communistes et des travailleurs les plus conscients : mobiliser les travailleurs, faire reculer le gouvernement.

Le but principal des communistes marxistes-léninistes : construire le parti prolétarien, renverser la bourgeoisie, et instaurer le pouvoir du prolétariat.

Il n’y a pas de solution miracle. Toutes les travailleuses et tous les travailleurs doivent répondre massivement à l’initiative du 22 mars lancée par la CGT pour :

défendre et élargir nos conquêtes sociales et nos droits démocratiques,

obtenir l’abrogation de toutes les lois antiouvrières,

le retrait de toutes les « réformes » Macron.

À bas le pouvoir de la bourgeoisie !

Les travailleurs doivent diriger la société !