Mobilisons-nous
jusqu’au retrait de la loi El Khomri

Après l’ANI, le pacte de compétitivité et la loi Macron, le gouvernement PS vient de sortir de son chapeau une nouvelle loi, la loi El Khomri en faveur du patronat. Préparée de longue date par plusieurs rapports, cette nouvelle loi baptisée loi Travail est un bulldozeur lancé contre les travailleurs. Depuis quelques dizaines années, le monde ouvrier subit les attaques du capital mais depuis 2012, l’offensive capitaliste mise en place par le PS s’accentue et s’accélère. Aujourd’hui, il s’agit d’une attaque sans précédent contre les acquis obtenus aux siècles précédents par les travailleurs. C’est un retour aux conditions de travail du 19e siècle que veulent nous imposer gouvernement et patronat !

Tous les travailleurs doivent s’opposer et se mobiliser contre cette « loi Germinal »!

Un attentat contre le monde du travail

Cette contreréforme est une attaque d’une violence inouïe lancée contre les travailleurs :

●  La priorité est mise sur les accords d’entreprise qui permettraient au patronat d’obtenir une augmentation du temps de travail ou une diminution des salaires. C’est la destruction d’un code national du travail au profit de codes d’entreprises.

●  Si un salarié refuse les changements de son contrat de travail, il pourra être licencié pour « motif personnel ».

●  Une entreprise peut mettre en place un plan de licenciements sans qu’elle ait de difficultés économiques.

●  La durée de travail maximale est augmentée de 44 heures sur 12 semaines à 46 heures sur 16 semaines.

●  Les jeunes travailleurs sont aussi touchés : les apprentis pourront désormais travailler 10 h par jour et 40 heures par semaine sans droit de regard de l’Inspection du travail.

●  Le patronat devient intouchable s’il licencie illégalement : l’indemnité est plafonnée à 15 mois pour plus de 20 ans d’ancienneté.

●  Les syndicats sont attaqués car des syndicats minoritaires pourront organiser avec le patron un référendum pour faire passer des mesures : c’est la porte ouverte à toutes les régressions! C’est un coup d’état permanent contre les syndicats combattifs.

●  Le travail d’astreinte peut être décompté des temps de repos. Cela aboutira à fractionner le temps de repos et signifiera la fin des 11 heures de repos quotidiens et règlementaires.

À la violence de l’attaque
opposons une action combattive de classe !

Face à l’offensive du capital, les travailleurs ne peuvent pas rester les bras croisés. L’heure est plus que jamais à la mobilisation unitaire des travailleurs. Mais sur quelle base? Celle d’une intersyndicale qui serait prête à marchander un recul inacceptable? Non, la seule unité possible pour le mouvement doit être le retrait de cette contreréforme. Face à cette déclaration de guerre du capital contre les travailleurs, les possibilités de victoires sont liées à notre capacité à organiser une action unitaire, large et combattive. Il ne faut pas attendre mais organiser des assemblées générales de salariés dans les entreprises, informer les travailleurs en faisant signer la pétition, lancer des appels à la lutte dans son syndicat d’entreprise, dans les UL, UD et autres branches de syndicats. Chacun de nous a la responsabilité d’organiser autour de lui, dans son milieu, la mobilisation nécessaire contre ce projet de loi afin que les premières journées de lutte (le 9 mars, le 31 mars) soient un succès.

Il est clair que seule une organisation nationale de la lutte utilisant des formes combattives d’action pourra faire plier le gouvernement. Rappelons-nous les leçons des luttes de 2006 ou de 2010. En 2006, seule l’action reconductible massive, dans la durée, avait forcé le gouvernement à céder en partie. En 2010, le gouvernement avait pris peur face au blocage des raffineries qui s’étaient malheureusement produits seulement lors de l’essoufflement du mouvement. Prenons en compte ce qui avait fait le succès des mobilisations précédentes pour faire plier le gouvernement!

Le contexte actuel est tout de même différent. Le monde capitaliste et notamment la France, est confronté à une crise générale de son système économique. La bourgeoisie est sous tension face aux nécessités de préserver ses taux de profit. Cette contreréforme est pour elle indispensable. L’état d’urgence appliqué depuis les ignobles attentats de Paris, les mesures répressives contre le mouvement ouvrier (condamnation des Goodyear, procès des Air France, mise en résidence surveillée de militants écologistes, garde à vues de nombreux militants CGT…) vont à n’en pas douter être utilisées par le gouvernement pour freiner la mobilisation. Il est donc nécessaire de lier la lutte contre la loi Travail à la fin de l’état d’urgence et aux répressions qui touchent le mouvement ouvrier. De même, les manœuvres du PS sur le « dialogue social », le report du projet de loi de 15 jours, sont des tentatives pour briser toute construction d’un mouvement populaire contre la loi El Khomri. Nous devons nous mobiliser jusqu’au retrait du projet de loi.

Travailleurs, étudiants, lycéens, mobilisons-nous le 9 et 31 mars
et reconduisons les actions !

Ce gouvernement veut nous faire revenir au 19e siècle

Faisons plier ce gouvernement !

Retrait de la loi Travail-El-Khomri !

Retrait des lois Rebsamen et Macron !

Arrêt de l’état d’urgence et des poursuites sur le mouvement ouvrier !