Goodyear Amiens : une justice de classe

La condamnation à de la prison ferme des 8 travailleurs de Goodyear a une signification clairement politique. Elle veut montrer à tous les ouvriers en France qu’on ne remet pas en cause son système, sa sacrosainte propriété privée et les cadres dirigeants des entreprises : "On ne peut pas dissocier ce jugement du recul sans pareil des acquis sociaux décidés par le gouvernement. Et désormais, dans toutes les luttes sociales, il y aura le jugement d’Amiens en toile fond." (Paroles de l’avocat des Goodyear cité dans Le Monde). Parce que l’État sait qu’il va devoir aggraver les conditions de travail et de vie des prolétaires, les rendre 100 % flexibles et permettre à la bourgeoisie de remettre en cause tous ces "acquis sociaux", ces freins à la "liberté d’entreprendre" ou plutôt d’exploiter. Et pour cela il doit réprimer, rendre inoffensifs tous les travailleurs "rebelles" à l’ordre établi.

La répression contre la résistance des travailleurs s’accentue aujourd’hui et s’exprime dans la loi, on l’a vu avec celle de Macron et Rebsamen, mais dans les faits aussi avec les Goodyear et dans de nombreuses entreprises où les syndicats, et particulièrement les syndicats CGT, se battent pour les salaires, les conditions et le temps de travail.

Laisser faire, permettre à la bourgeoisie et tous ses appendices de répression de mettre les huit Goodyear derrière les barreaux c’est accepter de renoncer à toutes les actions ouvrières qui sortent du cadre permis par la bourgeoisie, c’est laisser le champ libre à l’État pour aller plus loin dans la répression et empêcher toute expression, action indépendante du prolétariat.

Aussi exprimer concrètement notre solidarité avec les Goodyear c’est unir la classe derrière les camarades réprimés, c’est combattre les divisions en son sein, c’est dénoncer la vraie nature répressive, antiouvrière, de l’État. L’État n’est pas neutre ou bienveillant de l’"intérêt général", mais est un instrument dans les mains du capital. Voilà pourquoi s’opposer aux mesures répressives contre nos camarades est un combat anticapitaliste. Tant que le capitalisme vivra, les travailleurs seront condamnés à en subir ses lois les plus violentes.

Les militants communistes participent aux différentes actions et rassemblements en y dénonçant le rôle de l’État, en démontrant que les travailleurs doivent s’unir politiquement indépendamment de ceux qui veulent encore nous faire croire que le capitalisme à de l’avenir si on le rend "social"! Nous sommes tous des Goodyear! La solidarité de classe prend tout son sens quand elle se matérialise par une riposte organisée qui entraine l’ensemble de la classe.

Participons à tous les meetings et rassemblements solidaires du 4 février.

Participons à toutes les actions organisées par la CGT et les travailleurs
en faveur de nos camarades de la CGT Goodyear.

Démontrons le rôle, la vraie nature de classe de l’État et du Capital, organisons la riposte œil pour œil dent pour dent.

Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes-Léninistes
26 janvier 2016