Élections législatives anticipées de 2024
Que peut en attendre le prolétariat?
Et enfin, la classe possédante règne directement au moyen du suffrage universel. Tant que la classe opprimée, c’est-à-dire, en l’occurrence, le prolétariat, ne sera pas encore assez mûr pour se libérer lui-même, il considèrera dans sa majorité le régime social existant comme le seul possible et formera, politiquement parlant, la queue de la classe capitaliste, son aile gauche extrême. Mais, dans la mesure où il devient plus capable de s’émanciper lui-même, il se constitue en parti distinct, élit ses propres représentants et non ceux des capitalistes. Le suffrage universel est donc l’index qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière. Il ne peut être rien de plus, il ne sera jamais rien de plus dans l ’État actuel ; mais cela suffit. Le jour où le thermomètre du suffrage universel indiquera pour les travailleurs le point d’ébullition, ils sauront, aussi bien que les capitalistes, ce qu’il leur reste à faire.
Friedrich Engels, L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État; Éditions Sociales, 1971; p. 158‑159.
Des élections législatives anticipées ont eu lieu les 30 juin et 7 juillet 2024, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron, le soir des élections européennes du 9 juin dans lesquelles le parti présidentiel est arrivé deuxième, sévèrement battu de 17 points par le Rassemblement National (RN).
Il faut noter d’abord qu’un tiers des inscrits s’est abstenu lors de ces élections législatives : 33,29 % au 1er tour et 33,37 % au 2e tour.
Après la constitution, le 18 juillet, des groupes politiques parlementaires siégeant à l’Assemblée nationale, les 577 députés se répartissent ainsi[1] :
Nouveau Front Populaire (NFP) |
193 députés |
33,4 % |
Coalition présidentielle |
165 députés |
28,6 % |
RN et alliés |
142 députés |
24,6 % |
La Droite républicaine |
47 députés |
8,1 % |
LIOT |
22 députés |
3,8 % |
Non inscrits |
8 députés |
1,4 % |
Il en ressort la formation de trois regroupements principaux (tripartition), sans majorité absolue, et une situation politique potentiellement instable.
Le 1er tour aura montré un vote anti-Macron, le 2e tour un vote anti-Rassemblement National grâce à de nombreux désistements, notamment du NFP, en faveur du camp macroniste (et de la droite) responsable cependant des pires attaques contre les travailleurs avec ses réformes antisociales, réclamées par le grand capital. Mais selon le point de vue adopté entre autres par le NFP, il fallait reconstituer "l’arc républicain" pour "faire barrage au fascisme" qui était "aux portes du pouvoir".
Qui, à l’Assemblée nationale, servira au mieux les intérêts de la bourgeoisie ?
Encore une fois, le prolétariat n’a pas élu "ses propres représentants[2]" mais "ceux des capitalistes". En effet, aucun député élu ne démasquera, ne condamnera et ne remettra en cause le capitalisme. Ni les représentants notoires des capitalistes (le RN, la Coalition présidentielle, la Droite républicaine) bien sûr, ni la "queue de la classe capitaliste" (NFP).
Quel que soit le résultat des tractations pour dégager une coalition parlementaire majoritaire et former un gouvernement, les intérêts fondamentaux des travailleurs, de la classe ouvrière, n’y seront pas défendus.
Le patronat, qui cependant n’est pas homogène, sait qu’il peut compter sur les trois coalitions parlementaires principales pour servir ses intérêts, en faisant appel selon les circonstances soit au bâton, plus ou moins dur, soit à la carotte. Sa seule crainte est de voir une Assemblée sans majorité qui risquerait de bloquer la poursuite des réformes s’attaquant au monde du travail.
"L’idéologie impérialiste pénètre également dans la classe ouvrière, qui n’est pas séparée des autres classes par une muraille de Chine[3]." La France, pays impérialiste, au passé colonial et au présent néocolonial, le confirme pleinement. L’idéologie bourgeoise et coloniale y est prédominante, jusque dans la classe ouvrière. Aussi, dans ce contexte, la critique du Front National (rebaptisé RN) axée, depuis 40 ans, principalement sur son racisme n’a pas freiné la progression de ce parti; les leçons de morale ont bien peu d’effet! Parallèlement, les promesses non tenues par les socialistes au pouvoir (Présidences de Mitterrand et de Hollande, Jospin premier ministre) et les reniements du PCF ‑ lui aussi au gouvernement de 1981 à 1984 et de 1997 à 2002, et qui n’a plus de "communiste" que le nom ‑, ont poussé les nombreux travailleurs trompés et mécontents vers l’extrême droite. Il apparait que ces partis, en mettant en avant le rejet du racisme, ont opportunément fait passer à l’arrière-plan leur trahison dans les domaines économique et social.
C’est d’abord sur sa politique sociale que le RN doit être combattu. En effet ce parti a su, jusqu’à un certain point, canaliser le mécontentement généralisé et le diriger de façon ciblée contre d’autres victimes et certaines conséquences de la crise (immigrés, insécurité et trafic de drogue liés à la misère,…) plutôt que vers les vrais responsables de celle‑ci : l’impérialisme et ses capitalistes qui, confrontés à cette crise et à une concurrence exacerbée, veulent absolument maintenir le montant de leurs profits au détriment des travailleurs, les producteurs des richesses. Ainsi, diviser le camp des travailleurs est l’objectif évident.
Le RN, pour accéder au pouvoir par les urnes, doit devenir un parti de masse et, pour cela, mettre en avant des mesures sociales pour attirer les électeurs. Toutefois, sa démagogie sociale a déjà été démasquée. Après les élections européennes, se voyant au pouvoir, il est vite revenu sur sa proposition d’abroger la réforme des retraites de 2023, avant d’annoncer, une fois battu après le deuxième tour des législatives, qu’il votera l’abrogation que demandera le NFP.
À l’assemblée nationale, ces deux dernières années, le RN a voté, entre autres[4] : contre le blocage des prix des produits de première nécessité, la gratuité des cantines scolaires pour les plus modestes, la revalorisation des petites retraites, le gel des prix des loyers, l’augmentation du SMIC, l’indexation des salaires sur l’inflation, l’encadrement des salaires, mais pour le durcissement des droits à l’assurance chômage; contre un amendement visant à rétablir l’ISF, la taxe sur les superprofits, la hausse des moyens pour lutter contre la fraude fiscale, une taxe sur les jets privés et les yachts, mais pour un crédit d’impôts en faveur des propriétaires de châteaux!
Le RN est l’ennemi des travailleurs, de la classe ouvrière. Il est l’ami de grands patrons et de milliardaires propriétaires de grands médias qui déversent en continu l’idéologie bourgeoise, la haine des syndicats, le chauvinisme, le racisme… Certaines fractions de la bourgeoisie ‑ les petits patrons[5] principalement (artisans, commerçants et chefs de petites entreprises), voire quelques grands patrons, par ex. l’homme d’affaire, industriel et propriétaire de médias Vincent Bolloré[6], l’ex-PDG d’EDF et Veolia Henri Proglio[7] ‑ sont prêtes à céder au chant des sirènes du RN.
Mais, la grande bourgeoisie — le capital financier (industriel et bancaire) —, devant l’absence d’une classe ouvrière révolutionnaire, unifiée et organisée, n’a pas encore besoin d’appeler le dur bâton du RN au gouvernement. De plus, les mesures du RN prônant la préférence nationale et une politique d’immigration restrictive viendraient contrarier les intérêts du grand patronat, lequel voit dans l’immigration un moyen de baisser le coût des salaires.
Pour continuer ses attaques contre les travailleurs, ce grand patronat mise une fois de plus sur la Coalition présidentielle ‑ bien que fortement diminuée[8] ‑ pour obtenir une nouvelle majorité, ce en racolant éventuellement sur son aile gauche et son aile droite et en écartant, aux "extrêmes", La France Insoumise (LFI) et le RN.
En effet, le syndicat patronal, le Medef (Mouvement des entreprises de France), dès le 8 juillet 2024, le lendemain du résultat du 2e tour, plaidait en faveur de cette "majorité présidentielle"[9] :
La politique économique menée depuis 9 ans, qui a produit des résultats en termes de croissance et d’emplois doit se poursuivre et s’amplifier car elle est la bonne réponse pour affronter les défis des transitions écologique et numérique que le pays doit relever.
Et s’empressait d’ajouter :
Un alourdissement de la fiscalité sur les particuliers comme sur les entreprises, une revalorisation brutale du SMIC et une indexation automatique des salaires sur l’inflation, un renoncement à la réforme des retraites ou à celle du marché du travail, un blocage des prix auraient immanquablement des effets récessifs, plongeant la France dans une crise économique profonde et durable.
Ce rejet, par le grand patronat, des réformes sociales du programme du NFP était prévu.
Le NFP, regroupement des principaux partis de "gauche"[10], s’est constitué en urgence ‑ gommant, en quelques jours, des mois d’attaques réciproques ‑, pour établir un programme de gouvernement et avec l’espoir d’une majorité parlementaire.
Une analyse détaillée de ce programme[11] serait bien trop longue ici. Prenons quelques propositions.
● Programme du NFP, sur le plan national
Le NFP, dans le préambule du programme, dit refuser "les attaques contre nos libertés démocratiques" et lutter contre "la prolifération des menaces et des violences qui abiment notre démocratie". Mais ces "libertés démocratiques" et cette "démocratie" sont celles de la république bourgeoise. Or, "la république démocratique est la meilleure forme politique possible du capitalisme; aussi bien le Capital, après s’en être emparé […], assoit son pouvoir si solidement, si surement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise"[12].
Le NFP adoptera "20 actes de rupture", "dans les 15 premiers jours", qui visent entre autre "un chemin d’apaisement en France et dans le monde". Une France capitaliste apaisée, sans lutte des classes? Le patronat en rêvait, le NFP exauce ses voeux! Quant à espérer l’"apaisement dans le monde", c’est méconnaitre le caractère de notre époque : le capitalisme au stade impérialiste, dont l’un des traits fondamentaux est le repartage du monde, par la guerre, entre les plus grands pays capitalistes.
Il faudra "réindustrialiser la France"; "faire des salariés de véritables acteurs de la vie économique, en leur réservant au moins un tiers des sièges dans les Conseils d’Administration et en élargissant leur droit d’intervention dans l’entreprise"; "permettre aux salariés de reprendre leur entreprise sous la forme d’une coopérative"; "accompagner les reprises des entreprises en SCOP"[13]. Il n’est donc pas question de s’attaquer aux rapports de production et à l’exploitation capitalistes. Au contraire, le prolétariat sera cogestionnaire ou gestionnaire des entreprises capitalistes.
Le programme envisage d’"abolir les privilèges des milliardaires" en se dotant "d’une politique fiscale juste" et en voulant, au niveau européen, "taxer les plus riches" et imposer une "taxation des superprofits". On s’attaque ici aux privilèges, rien qu’aux privilèges. Ravi, le grand capital, saura "coopérer"… tant qu’on ne s’attaque pas aux bases de sa domination sur le travail. En témoigne la récente déclaration des ministres des finances du G20 (Groupe de 20 pays aux économies les plus développées), le 26 juillet 2024 à Rio de Janeiro[14] :
Les inégalités de richesse et de revenu compromettent la croissance économique et la cohésion sociale et aggravent les vulnérabilités sociales. […] Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, Nous nous efforcerons de coopérer pour faire en sorte que les personnes très fortunées soient effectivement imposées.
Quant à la directrice générale du FMI (Fonds monétaire international), Kristalina Georgieva, elle a déclaré à cette occasion[15] :
La vision commune des ministres du G20 sur la fiscalité progressive est opportune et bienvenue, car la nécessité de reconstituer les réserves budgétaires tout en répondant aux besoins sociaux et de développement implique des décisions difficiles dans de nombreux pays.
Et elle complétait ainsi :
la promotion de la justice fiscale contribue à l’acceptation sociale de ces décisions.
On sait pour qui ces "décisions" seront "difficiles", pas pour les capitalistes mais pour les travailleurs. Pour l’"acceptation sociale de ces décisions", quelques pourcentages d’imposition des grands capitalistes seront donc le prix à payer, du reste bien faible, pour continuer l’exploitation du prolétariat, qui plus est, dans la paix sociale. Les exploiteurs recherchent la "cohésion sociale"; le NFP, lui, recherche "un chemin d’apaisement" collaborant par là même à cette duperie.
● Programme du NFP, sur le plan international
En Kanaky, outre la "recherche du consensus", il s’agira de "renouer avec la promesse du ’’destin commun’’" "en soutenant la recherche d’un projet d’accord global qui engage un véritable processus d’émancipation et de décolonisation". Après le colonialisme, le néocolonialisme!
"Défendre l’Ukraine et la paix". Comment? Entre autres, par la "livraison d’armes, […] la saisie des avoirs des oligarques qui contribuent à l’effort de guerre russe". Dans cette guerre qui oppose, d’un côté, l’impérialisme occidental (USA, Union européenne, OTAN) et, de l’autre, l’impérialisme russe, le NFP soutient par conséquent la bourgeoisie occidentale, dont la bourgeoisie française et ses intérêts impérialistes.
En ce qui concerne la Palestine, le NFP compte "agir pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour une paix juste et durable"; il envisage, parmi d’autres actions : "soutenir la Cour Pénale Internationale (CPI) dans ses poursuites contre les dirigeants du Hamas [responsables de "massacres terroristes"] et le gouvernement de Netanyahu"; et aussi : "reconnaitre immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU."
On renvoie donc dos à dos, sans faire de différences, l’occupé et l’occupant, le colonisé et le colonisateur, le peuple palestinien et l’État d’Israël. De plus, le NFP, partisan d’un "État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël" (la "solution à deux États"), demande, par là même, au peuple palestinien de laisser la moitié de la terre de Palestine à son colonisateur promu, depuis plus de 75 ans, aux rangs de gendarme et de gérant local des intérêts du "collectif impérialiste occidental[16]". Mais dans sa lutte de libération nationale, c’est au peuple palestinien, seul, à fixer son objectif final et ce peuple sait que la lutte de libération nationale de la Palestine est centrale dans la lutte anti-impérialiste mondiale.
Pour ce qui est de croire à "une paix juste et durable", c’est faire preuve, d’abord, d’une totale incompréhension des enjeux impérialistes au Proche-Orient puis, plus généralement, d’un naïf espoir, réel ou feint, dans un monde où règne partout le capitalisme arrivé à son stade ultime, l’impérialisme[17]; lequel conduit nécessairement à un repartage du monde entre grandes puissances et cela par la guerre.
Sans surprise, le programme du NFP s’avère donc être un programme réformiste qui ne s’attaque, en aucune façon, au capitalisme. Dans ce cadre de crise mondiale de l’impérialisme, toutes les réformes envisageables, au niveau national ou international, ne changeront rien au sort du prolétariat. Il n’a donc rien à espérer de ce côté-là non plus. Ce ne sont que des impasses le détournant du seul chemin le conduisant vers sa véritable libération du joug du capital.
Après deux mois d’atermoiements et de discrets marchandages politiciens, Macron a enfin nommé un premier ministre : Michel Barnier, membre d’un parti (Les Républicains) dont le groupe parlementaire est minoritaire (8 % des députés), alors que le NFP a obtenu une majorité relative (33 % des députés).
Le patronat a donc chargé son fondé de pouvoir à l’Élysée de nommer (avec l’assentiment du RN[18]) un premier ministre qui poursuivra la même politique économique au service de ce même patronat et au détriment des travailleurs.
Dindon de cette farce parlementaire, le NFP condamne ce rapprochement entre le camp macroniste et la Droite républicaine et crie au "déni de démocratie[19]". Découvre-t-il que, en démocratie bourgeoise quel que soit le résultat des élections, les donneurs d’ordres, les vrais maitres de la société capitaliste, ne sont pas au parlement? Celui-ci n’est qu’un outil dont ils usent, via leurs serviteurs politiques, pour assurer leur domination. "La classe possédante règne directement au moyen du suffrage universel[20]."
Sans rejet des illusions réformistes, pas de révolution prolétarienne
Les communistes doivent dénoncer fermement, aux yeux de la classe ouvrière, cette "gauche" coupable de bercer d’illusions électoralistes les travailleurs et de les mener dans une voie sans issue. La seule voie pour leur libération de l’esclavage salarié est la lutte, classe contre classe, pour la révolution socialiste et cette voie ne pourra atteindre son but sans la dénonciation des impostures réformistes et la lutte résolue contre elles.
L’Assemblée nationale est un instrument de l’État bourgeois, le plus démocratique soit-il, qui "ne saurait être autre chose qu’une machine à opprimer la classe ouvrière à la merci de la bourgeoisie, la masse des travailleurs à la merci d’une poignée de capitalistes[21]".
Le parlement bourgeois peut, toutefois, servir de tribune pour dénoncer et accuser le capitalisme. Mais, répétons-le, l’objectif politique fondamental de la classe ouvrière ‑ s’emparer du pouvoir ‑ ne se fera pas par la voie parlementaire, seulement par la révolution.
En conclusion, cette élection au suffrage universel, comme toujours dans un pays capitaliste, n’a fait que mesurer "la maturité de la classe ouvrière[22]". Le suffrage universel "ne peut être rien de plus, il ne sera jamais rien de plus dans l’État actuel".
Quelle maturité?
La classe ouvrière doit être pleinement consciente qu’elle est une classe révolutionnaire, la plus révolutionnaire, et qu’elle a un rôle historique à jouer dans l’histoire sociale de l’humanité, celui de prendre le pouvoir politique pour instaurer, après la phase du socialisme, une société sans classe, le communisme. Cette prise de conscience se développant, le prolétariat étant organisé et dirigé par son parti, alors, "le jour où le thermomètre du suffrage universel indiquera pour les travailleurs le point d’ébullition, ils sauront, aussi bien que les capitalistes, ce qu’il leur reste à faire[23]".
Comment atteindre cette maturité?
La classe ouvrière doit s’émanciper, gagner son indépendance politique, guidée par un parti armé de la théorie marxiste-léniniste. Ainsi[24] : "Leur tâche [des communistes] est de gagner au combat et à l’organisation révolutionnaire la fraction avancée de la classe ouvrière en rupture avec le réformisme et ses organisations. Elle est de créer cette rupture. Elle est de construire et de faire grandir l’organisation communiste unifiée, de construire le Parti, l’instrument indispensable pour conduire le prolétariat à la conquête du pouvoir, pour détruire le capitalisme et pour construire le socialisme."
Septembre 2024
[1]. Le règlement de l’Assemblée nationale précise que "les députés peuvent se grouper par affinités politiques". Plus un groupe a de députés, plus il a de poids politique (en temps de parole, pour la représentation au sein des commissions permanentes, en dotation financière). Le tableau montre les relations de coalition qu’entretiennent les partis au-delà du regroupement formel en groupes parlementaires.
Les associations en ce sens entre groupes parlementaires sont les suivantes. NFP : La France insoumise, Socialistes et apparentés, Écologiste et social, Gauche démocrate et républicaine. Coalition présidentielle : Ensemble pour la République, Les Démocrates, Horizons&Indépendants. Rassemblement National et alliés : RN et Union des droites pour la République (UDR, nom du parti créé par Éric Ciotti pour officialiser ce qui s’appelait d’abord "Association des Amis d’Éric Ciotti, À droite!"). La Droite républicaine : c’est le nom adopté par le groupe du parti Les Républicains suite à la défection de Ciotti. LIOT : Groupe Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoire.
https://lcp.fr/actualites/assemblee-nationale-la-composition-des-11-groupes-politiques-du-palais-bourbon-302765
[2]. Les extraits de phrase, entre guillemets et en italique, renvoient à la citation en exergue de Friedrich Engels tirée de : L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État; Éditions Sociales, 1971; p. 158‑159.
https://www.marxists.org/francais/engels/works/1884/00/fe18840000o.htm
[3]. V. I. Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Oeuvres choisies, tome 1; Paris, Éditions du Progrès; Chapitre IX, p. 742.
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/vlimperi/vlimp9.htm
[4]. http://cgtbanquesassurances.fr/actualites/limposture-sociale-du-rn/
https://contre-attaque.net/2022/10/18/coalition-macron-le-pen-a-lassemblee-nationale/
[5]. https://www.philonomist.com/fr/entretien/quel-patronat-derriere-le-vote-rn
[6]. https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/13/comment-eric-ciotti-a-orchestre-avec-vincent-bollore-l-annonce-de-son-ralliement-au-rn_6239404_823448.html
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/07/l-operation-seduction-du-rassemblement-national-aupres-des-patrons_6204439 823448.html
[7]. https://www.philonomist.com/fr/entretien/quel-patronat-derriere-le-vote-rn
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/07/l-operation-seduction-du-rassemblement-national-aupres-des-patrons_6204439 823448.html
[8]. En 2017, Majorité présidentielle (La République en Marche + Mouvement Démocrate) : 361 députés sur 577; en 2022, Majorité présidentielle (Renaissance + Démocrates + Horizons) : 250 députés; en 2024, Coalition présidentielle (Ensemble pour la République, Les Démocrates, Horizons & Indépendants) : 165 députés.
[9]. "Faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans. Mouvement des Entreprises De France."
https://www.medef.com/fr/communique-de-presse/article/faire-le-choix-du-pays-plutot-que-celui-des-interets-partisanspartisans
[10]. Coalition rassemblant principalement Les Écologistes-Europe Écologie Les Verts, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, mais aussi Place publique, Génération•s, la Gauche républicaine et socialiste, le Nouveau Parti anticapitaliste et la Gauche écosocialiste.
[11]. https://assets.nationbuilder.com/pcf/pages/20091/attachments/original/1718381909/PROGRAMME_FRONT_POPULAIRE_V6.pdf
[12]. V. I. Lénine, L’État et la révolution; Éditions en langues étrangères, Moscou, 1967; p. 21.
[13]. SCOP : Société Coopérative de Production ou Société Coopérative de Participation.
[14]. Points 7 et 13 de la déclaration.
https://www.g20.org/en/documents/documents-resulting-from-the-3rd-g20-finance-ministers-and-central-bank-governors-meeting-rio-de-janeiro-25th-and-26th-of-july-2024/1-g20-ministerial-declaration-international-taxation-cooperation.pdf/@@download/file
[15]. https://www.imf.org/en/News/Articles/2024/07/26/pr24290-imf-md-statement-g20-finance-ministers-central-bank-governors-rio-de-janeiro-brazil
[16]. Résistance et combats pour la libération nationale de la Palestine; Tahyia Palestine, 2023.
[17]. "Sous le système mondial du capitalisme impérialiste il ne peut y avoir la paix, seulement des accalmies passagères et localisées", La Voix des Communistes, 2e semestre 2024, no 32.
https://rocml.org/wp-content/uploads/2024/08/VdC_2024-09_32.pdf
[18]. Franceinfo, 08/09/2024.
https://www.francetvinfo.fr/politique/michel-bamier/michel-bamier-nomme-premier-ministre-ce-que-l-on-sait-des-allegations-d-accord-entre-marine-le-pen-et-emmanuel-macron_6770146.html
[19]. Franceinfo, 06/09/2024
https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-de-michel-bamier/michel-bamier-a-matignon-la-deputee-nfp-clementine-autain-denonce-un-deni-de-democratie-et-appelle-les-francais-a-manifester-ce-samedi_6766423.html
[20]. Voir note 2.
[21]. V I. Lénine, Thèses sur la démocratie bourgeoise et la dictature prolétarienne, Thèse no 4; 1er Congrès de l’Internationale Communiste, 4 mars 1919.
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1919/03/19190304.htm
[22]. Voir note 2.
[23]. Voir note 2.
[24]. "Le ROCML s’adresse aux communistes et aux militants anticapitalistes". La Voix des Communistes – Spécial Élections 2012, février 2012.
https://rocml.org/wp-content/uploads/2021/12/VdC_2012-02_special_1.pdf