Halte à l’escalade de la guerre en Syrie
(Texte disponible sous forme de fichier PDF)
Le vendredi 7 avril 2017, à la stupeur générale, on apprenait que l’armée américaine venait de frapper massivement (plus de 50 missiles tirés) une base de l’armée syrienne.
Cet évènement constitue un grave danger pour l’ensemble des travailleurs de la planète car il peut être le déclencheur d’un conflit qui embrasserait l’ensemble du Moyen-Orient voire le monde entier du fait des blocs d’alliance et du nombre de pays engagés dans la guerre en Syrie. En effet depuis près de 6 ans ce pays est devenu le théâtre d’un affrontement interimpérialiste entre d’un côté les forces occidentales (USA, Europe) et leurs alliés turc, israélien, saoudien opposés aux forces du camp russe (Iran, régime de Bachar al Assad, Chine…). Des dizaines de milliers de mercenaires et fanatiques ont été envoyés en Syrie par les puissances occidentales et les pétro-monarchies réactionnaires du Golfe pour renverser le régime syrien, allié de la Russie. En réponse, cette dernière est intervenue directement dans le conflit pour conserver ses intérêts dans la région et notamment ses bases militaires.
Face à la déconfiture de leurs vassaux islamistes les puissances occidentales ont déjà essayé par le passé de manipuler l’opinion pour justifier une intervention militaire au sol et déclencher une guerre totale. Cette agression du vendredi 7 avril a été justifiée comme des représailles à une attaque au gaz sarin menée par les troupes de Damas contre un fief djihadiste dans la province d’Idlib quelques jours auparavant. Rappelons-nous qu’en 2013 le va‑t’en‑guerre Hollande voulait déjà frapper le régime syrien en "punition" d’une attaque au gaz dans la banlieue de Damas. De nouveau les responsables politiques français (Hollande, Macron, Hamon…) ont donné dans le bellicisme outrancier en saluant la décision de Donald Trump, alors qu’il y a peu encore ils le traitaient d’instable ou de fou! Le président américain a démontré qu’il était un loyal représentant des intérêts de la bourgeoisie américaine et non un dirigeant "antisystème" en rupture avec la politique impérialiste des USA au Proche-Orient.
Il est du rôle des communistes d’alerter les travailleurs sur les dangers de déclenchement d’un conflit de grande ampleur. De longue date le mouvement communiste international a combattu pour la paix entre les peuples. Les prolétaires qu’ils soient américains, français, russes ou syriens n’ont rien à gagner d’un conflit militaire entre leurs États, ni aucun autre prolétaire dans le monde. Les atrocités de la guerre en Syrie et la présentation qui en est faite par nos médias ne doivent pas nous laisser dupe sur la finalité de cette campagne de désinformation. Pour le parti de la guerre, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort des civils mais de justifier une intervention impérialiste qui n’apportera aucune solution au peuple de Syrie et au contraire accentuera son malheur et sa souffrance. Comment les USA, qui ont détruit plus de vies que n’importe quel autre pays dans la région, pourraient se présenter comme les défenseurs des civils opprimés et gazés?
C’est sur ces bases que le ROC-ML condamne cet acte de guerre des USA et les discours belliqueux de nos hommes politiques qui, en cette campagne présidentielle, cherchent à conditionner l’opinion dans l’éventualité d’un conflit qui servirait les intérêts des impérialistes et des monopoles.
C’est le système capitaliste-impérialiste qui plonge le monde dans la guerre et la barbarie!
Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes-Léninistes
8 avril 2017
À bas les États impérialistes source des pillages et des guerres
Solidarité avec les peuples en lutte
pour leurs droits démocratiques et nationaux