Premier Mai 2013
LE CAPITALISME EST EN CRISE
L’AVENIR APPARTIENT AUX TRAVAILLEURS
LA VOIX DES COMMUNISTES, mai 2013, no spécial
(Texte disponible sous forme de fichier PDF)
Le premier mai journée internationale des travailleurs est l’occasion pour des millions de travailleurs de montrer que les luttes qu’ils mènent contre le capital sont les mêmes, et de manifester leur solidarité. Toi qui t’es mobilisé à l’occasion de cette journée tu appartiens, que tu en aies conscience ou non, à cet immense corps social qui peut empêcher que le capitalisme décadent entraine dans sa décomposition l’humanité, et la mène à sa perte. Car la crise actuelle est caractéristique de la faillite historique du capitalisme. Il ne peut prolonger son existence qu’en aggravant l’exploitation des travailleurs, en engendrant guerres, famines, catastrophes économiques et écologiques.
Aucun pays n’est épargné, c’est l’ensemble du monde capitaliste qui s’enfonce dans une crise de plus en plus profonde. Les années de prospérité dans les grands pays impérialistes (les fameuses "30 glorieuses") sont un lointain souvenir. Et bien sûr la France n’échappe pas à cette situation. Depuis 2009 par exemple elle a perdu plus d’un millier d’usines, et selon le journal Les Échos, 2013 devrait voir le rythme s’accélérer jetant sur le pavé des milliers de travailleurs. Pour tenter de faire face à cette situation l’État ‑ qu’il soit dirigé par la droite ou la gauche ‑ applique les mêmes "remèdes" et réformes consistant à diminuer le "coût du travail", c’est-à-dire le salaire qu’il soit direct ou socialisé (ce que les capitalistes appellent les "charges"), augmenter la compétitivité, la flexibilité du marché du travail, augmenter le temps de travail, diminuer les allocations chômage et les retraites, augmenter les impôts, etc…, des mesures qui s’attaquent à la grande masse des travailleurs et aggravent leurs conditions d’existence. Le but, faire baisser le prix de la force du travail pour rendre le capital plus compétitif face à ses concurrents étrangers. Et comme cela ne peut suffire, il faut s’attendre à des mesures encore plus draconiennes.
Camarade, tout cela tu es bien placé pour t’en rendre compte et t’en inquiéter. Et la question se pose, une autre politique est-elle possible?
Certains politiciens tentent de te convaincre que oui. Ils nous font miroiter un retour aux conditions d’après la guerre, mettent en avant le programme du Conseil National de la Résistance. Pour d’autres il suffirait de museler le "capital financier" coupable désigné de la situation de crise, d’assainir la république et tout irait mieux, et de "vive la 6e république"!
Mais voilà le capital financier c’est le capitalisme lui-même arrivé à son étape monopoliste, il en est inséparable. Et changer de république ne changera rien à tout cela. Laisser croire qu’il est possible de contrôler le capital financier est un leurre, on ne peut s’attaquer au capital financier sans abattre ce système d’exploitation de l’homme par l’homme, et les moyens à mettre en œuvre doivent être radicaux. Seul le prolétariat et plus largement les travailleurs sont à même de réaliser cet exploit.
Pendant ce temps, les luttes concrètes contre les attaques du capital sont laissées dans l’isolement et donc l’impuissance, et la défaite est au bout du compte, aussi courageuse et déterminée fussent-elles. La question de la solidarité et de la coordination des luttes doit être mise à l’ordre du jour. Elle se posera lors des explosions sociales que l’aggravation de la situation ne manquera pas de provoquer. D’ailleurs le gouvernement conscient des risques que cela peut entraîner a par décision de son ministre de l’intérieur Manuel Valls créée une "cellule d’observation" au sein des services de renseignements pour suivre les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle radicalisation de mouvements sociaux (AFP 4 février 2013).
Travailleur, syndicaliste, si tu as pris conscience de cela, dès maintenant il est dans tes capacités d’œuvrer dans ton syndicat, ton quartier à la nécessaire unité et solidarité des travailleurs dans leurs luttes qui font aujourd’hui grandement défaut et qui sont les conditions de base pour mener des combats politiques d’envergure et monter à l’assaut de la forteresse. Rejoins notre combat communiste pour une société socialiste débarrassée des guerres, des catastrophes sociales et écologiques et de la misère – tout ce à quoi nous soumet le capitalisme.
Vive le premier mai, journée internationale des travailleurs !
Que se renforce la solidarité des travailleurs dans leurs luttes !