LE CAPITAL AU POUVOIR, C’EST LA DÉBÂCLE SOCIALE !
L’AVENIR APPARTIENT AUX TRAVAILLEURS !

LA VOIX DES COMMUNISTES, mai 2014, no spécial

(Texte disponible sous forme de fichier PDF)

Le premier mai, journée internationale des travailleurs, est l’occasion pour des milliers de travailleurs dans le monde de montrer qu’ils partagent la même révolte contre l’exploitation, la misère et le capitalisme. En effet, le système capitaliste, la crise économique ne sont pas limités à la France, ils dépassent largement ses frontières, touchant l’ensemble des classes laborieuses du globe qui doivent faire face aux offensives de la bourgeoisie. Ce 1er mai est l’occasion de rappeler cette vérité, que les prolétaires n’ont aucun intérêt en commun avec leurs patrons même s’ils sont français; mais qu’au contraire, travailleurs français ou étrangers, nous avons tous une cause commune à défendre contre l’exploitation, contre l’austérité. Ainsi, lorsque Montebourg ou Mélenchon agitent le chiffon "rouge" du danger du rachat d’Alsthom par General Electric, nous estimons qu’il ne s’agit là que de défendre les intérêts du patronat français en concurrence avec d’autres entreprises. Car quelle différence existe‑t‑il entre un patron français et un patron américain? Les deux utilisent les mêmes procédés de répression contre les syndicalistes, ils visent à diminuer leurs couts de production en s’attaquant aux acquis sociaux avec la complicité du gouvernement d’ailleurs! N’est‑ce pas ce gouvernement qui n’a pas amnistié les 5 syndicalistes CGT de Roanne? N’est‑ce pas ce gouvernement qui fait des cadeaux à gogo au Medef, s’attaque à nos retraites, à notre sécurité sociale, à notre éducation, à nos conditions de vies et de travail? Ce gouvernement, lui, a bien choisi la classe qu’il défendait.

Mais de notre côté, sommes-nous à la hauteur de la riposte que nous devrions imposer à l’offensive du capital? Non! Pourquoi? Parce que la direction de la CGT (et nous ne parlons même pas de la CFDT ou FO…) et le Front de Gauche qui l’influence ont abandonné toute perspective politique de renverser le capitalisme pour instaurer une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, du chômage, de la misère. Ils ne s’opposent pas radicalement à ce gouvernement. Lepaon de la CGT a déclaré (interview au journal Le Monde) que mettre dos à dos Sarkozy et Hollande conduit à une impasse ou au FN… De notre côté, nous pensons que c’est laisser agir Hollande qui conduit à une impasse ou au FN!

Que faire alors? Laisser tomber? Non plus, car comme disait le poète et communiste allemand, Berthold Brecht, "celui qui n’a pas partagé le combat partagera la défaite". Nous devons continuer et amplifier la lutte dans les syndicats, pour empêcher les licenciements, gagner des améliorations dans nos conditions de vie. Mais les travailleurs ne deviendront une force face au capital qu’en prenant conscience de leur but politique : renverser le système capitaliste qui les exploite, ne pas laisser la politique aux larbins du capital et surtout construire leur organisation politique, leur parti communiste.

Ainsi, le 1er mai n’est pas la fête du muguet, ou la "fête du travail", c’est une journée de combat contre le gouvernement et ses mesures. Elle doit être le rendez-vous des opprimés qui luttent contre la société capitaliste. Ne nous résignons pas face aux attaques du gouvernement et du Medef. Mobilisons-nous, faisons vivre la solidarité de classe!

Faisons du 1er mai une journée de lutte révolutionnaire
contre le capitalisme !

Les travailleurs sont la seule classe
capable de construire une société débarrassée du capitalisme !