S’organiser politiquement en tant que prolétariat
Par la lutte et pour la lutte
LA VOIX DES COMMUNISTES, no 27, 1er semestre 2020 – p. 8-13
La lutte entamée l’année dernière contre la modification du régime de retraites revêt un caractère important, en ce qui concerne autant les objectifs visés par le gouvernement que la signification des évènements pour le mouvement ouvrier. L’analyse du mouvement et du contexte est nécessaire pour avancer dans l’affrontement face à la bourgeoisie.
Ce sont les salariés cheminots et conducteurs du métro parisien qui ont été les éléments moteurs, les plus déterminés. Avant le déclenchement de la lutte, dès le début de l’année 2019 la CGT a organisé des réunions d’information, a alerté sa base sur l’attaque renouvelée du gouvernement. La lutte (même lors des phases d’actions de grande ampleur) n’a jamais présenté un niveau de combattivité homogène partout et dans le même temps. Les degrés de prise de conscience et les niveaux d’organisation établis à un moment donné sont différenciés et déterminent des engagements et des capacités variés à l’égard de la lutte.
La première action collective de classe date du 13 septembre 2019, une journée de grève forte, qui a interpelé l’ensemble des travailleurs. Puis la mobilisation s’est poursuivie par des actions diverses à partir du mois d’octobre, tout au long de décembre et début janvier 2020. La détermination ne faiblissait pas durant la période festive, malgré la forte pression exercée par le gouvernement ainsi que les directions syndicales réformistes et réactionnaires, malgré aussi le matraquage déployé par les médias bourgeois. Allant à l’encontre d’un supposé consensus social, les cheminots et les conducteurs de métro ont refusé de respecter une trêve pendant les fêtes de fin d’année. Cette attitude a contribué à consolider le sentiment d’appartenir à une même classe.
La lutte a duré sur plusieurs mois. Nombreux sont les travailleurs qui ont perdu entre deux et trois mois de salaire. L’objectif des mobilisations – faire retirer au gouvernement son projet de loi concernant les retraites – n’a pas été atteint. Pourtant, dans l’ensemble, les travailleurs ont gardé, voire augmenté, leur volonté et leurs capacités de lutte. Même si la bourgeoisie a pu persister à imposer ses décisions aux travailleurs, ceux-ci n’ont pas cédé au découragement et n’y voient pas un signe d’invincibilité du côté du gouvernement.
Forces et faiblesses du mouvement
Comme depuis longtemps le niveau globalement faible de conscience de classe des travailleurs a pesé sur le développement du mouvement, directement, mais aussi indirectement parce que la situation sociale et politique donne prise à l’influence de la petite bourgeoisie pour dévier les mobilisations vers des orientations différentes que celles que devraient suivre les travailleurs selon leurs propres intérêts de classe. Pour déjouer ces interférences nocives, il faudra notamment déterminer des modes d’organisation de l’activité syndicale qui permettent d’agir efficacement dans le cadre des structures développées par les capitalistes à tous les niveaux de l’appareil économique. À cet égard, la situation a fortement évoluée depuis des décennies, et le mouvement syndical n’a pas encore su résoudre certains problèmes qui en résultent.
Même si la mobilisation n’a pas été assez massive sur les lieux de travail, il y a eu un effort de coordination pour harmoniser les luttes au niveau national, à la fois entre les syndicats (plus ou moins selon les branches), sur toutes les actions publiques (manifestation, occupation, conférence de presse, assemblée générale), pour des mobilisations au même moment et avec un même type d’action.
Diverses modalités de lutte ont été utilisées : mobilisation dès 4-5 heures du matin devant tel ou tel dépôt de bus RATP, piquets de grève avec, par exemple, soudure de la porte du centre de déchèterie de Vitry sur Seine. Aussi, un même jour, a été organisé le péage gratuit sur les autoroutes dans toute la France. On peut d’ailleurs rappeler qu’antérieurement, lors du 1er mai 2019, les manifestants avec une grande détermination ont riposté à une attaque de la police et ont continué à défiler.
Cette lutte bénéficiait du soutien d’une grande majorité de la population et d’une grande solidarité financière à caractère national et politique, mais elle n’a pourtant pas réussi à mobiliser tous les secteurs de travailleurs autour de la question du retrait des mesures gouvernementales.
Souvent on parle de « lutte par délégation ». L’expression était déjà évoquée durant la lutte de 1995 qu’on dit victorieuse, et elle l’est aussi actuellement. Mais elle ne rend pas compte correctement du phénomène qu’elle vise. Le fait est que toutes les luttes menées par les travailleurs sont caractérisées par un enchevêtrement de niveaux de conscience et d’engagement variés, qui lient l’action individuelle à l’action collective. Les cas de figure peuvent être multiples. On peut déplorer la discordance entre le périmètre des composantes de la classe ouvrière objectivement concernées par la question du régime de retraites – à savoir toutes – et la délimitation de ceux qui se sont activement mobilisés – avec une faible participation en dehors de certains secteurs comme les transports et quelques grandes entreprises du secteur privé. D’un autre côté on peut aussi se féliciter d’attitudes qui, à l’opposé du corporatisme, se placent d’un point de vue de solidarité quand à un moment donné un secteur d’activité ou une entreprise particulière est touché, et que des travailleurs non concernés directement se mobilisent par solidarité de classe.
En outre, les problèmes d’une tendance à la non-implication individuelle dans la lutte sont aussi liés à des mécanismes objectifs établis historiquement et dommageables pour le développement de la lutte de classe. Justement certaines luttes victorieuses précédentes ont obtenu des droits syndicaux fondamentaux (syndicalisation, Comité d’entreprise, Délégués du Personnel, Comité d’hygiène et sécurité, Délégués syndicaux), mais ont conduit les travailleurs à baisser la garde et à attendre sans efforts collectifs des avancées obtenues par l’intermédiaire des organismes mis en place et des négociations menées par leurs délégués. Cela favorise en même temps la corruption politique et matérielle portée par le patronat et le gouvernement de la bourgeoisie, dans les rangs des représentants des travailleurs.
Un contexte social résultant de transformations prolongées
La cause principale de cette situation, c’est l’inexistence du parti politique de la classe ouvrière. Seul un tel parti peut former des militants dévoués à la cause des travailleurs. À la suite de la liquidation des organisations communistes au sein de la classe ouvrière, les courants révisionnistes et réformistes ont fait dégénérer les organisations syndicales. Cela a conduit à minimiser le rôle des syndicats en face des employeurs, à privilégier l’activité juridique. Les syndicats ont été transformés en organisations s’appuyant essentiellement sur les membres élus dans les différentes « instances de représentation ». L’organisation des adhérents, leur sensibilisation, la mobilisation des travailleurs sont devenues des pratiques secondaires. Les conseillers de cabinet d’expertise ont pris le dessus sur le syndicat. L’attitude s’est répandue consistant à adhérer à un syndicat pour prendre une assurance.
Nombreux sont les militants syndicaux qui ne connaissent pas le fonctionnement du capitalisme. Ils ne comprennent pas qu’ils sont en face de représentants d’une classe ennemie du prolétariat. Depuis des décennies ils n’ont pas été éduqués pour la lutte de classe. Les syndicats ne sont pas formés sur la base d’une opposition classe contre classe : la CGT après l’adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats, a carrément éliminé dans ses statuts la lutte pour la suppression du salariat, c’est-à-dire la lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme.
À partir des années 1980 l’évolution du capitalisme s’est accélérée sous l’effet de ses contradictions inhérentes : réorganisation des entreprises, nouvelles formes de précarité, utilisation étendue de la sous-traitance, mise en place et organisation généralisée de services chargés de gérer les « ressources humaines » (DRH) et autres, démantèlement des grandes concentrations de la force de travail. Dans ces nouvelles conditions la classe ouvrière cherche son chemin à l’aveugle sans son parti politique, sans syndicat de classe pour l’éclairer et l’organiser.
Si l’on prend par exemple la SNCF, elle a été découpée, au niveau supérieur, en six unités. Dans le secteur du bâtiment, sur un grand chantier, 400-500 ouvriers peuvent être présents mais répartis dans 40‑50 entreprises. Hier ces ouvriers appartenaient à la même entreprise. Avec cette nouvelle organisation du travail le patronat a réussi à rendre très difficile la prise par les travailleurs d’une même position de classe au même moment et dans le même sens!
Tout cela crée des difficultés dans la lutte pour la classe ouvrière, mais le sujet du retrait des mesures gouvernementales concernant la retraite a reçu le soutien de larges couches populaires, qui s’est maintenu tout au long de la lutte à un niveau élevé. On a vu l’entrée dans la lutte de divers secteurs de la société (avocats, pompiers, médecins, infirmiers et infirmières). Une solidarité financière sans précédent s’est manifestée.
Des courants politiques faisant obstacle
Les directions syndicales les plus clairement réformistes ont été contestées par leurs propres adhérents. La CFDT et l’UNSA ont eu de grandes difficultés face à la mobilisation de leur base. Ainsi pour la « trêve de Noël », les cheminots adhérents des deux confédérations n’ont pas obéi. Certains membres de la CFDT ont rendu leur carte.
Dans le même temps pour les syndicats qui étaient ouvertement entrés dans la lutte il y a eu un fort élan de syndicalisation. La CGT a annoncé autour de 10 000 nouveaux adhérents. La rencontre dans la lutte et le partage d’une même modalité de lutte sont la meilleure école pour forger la détermination et l’unité de la classe.
On rencontre fréquemment des appréciations négatives. Depuis les mobilisations de 2010 au sujet des retraites, combien de fois avons-nous entendu des exclamations fatalistes, « on est fini », « on a perdu la bataille, la prochaine fois les travailleurs ne se mobiliseront plus ». Certains militants souffrent d’un sentiment d’impatience et s’accrochent à l’espoir de pouvoir, par leur propre activisme, accélérer dans un délai rapproché la dynamique des mouvements. En elle-même, cette aspiration constitue un facteur positif. Cependant elle peut conduire à des retournements de la part de ceux que guette la déception définitive, au cas où leurs désirs restent insatisfaits trop longtemps. Si ce type d’attitude est à double tranchant, c’est parce qu’il repose sur un manque de vision en termes de classe, il est utopiste, et c’est aussi la raison pourquoi il est en particulier véhiculé par les couches petites-bourgeoises.
Le fait est qu’après chaque pause ou recul, la lutte de classe a repris, poussée par l’aggravation des contradictions objectives qui minent le capitalisme. L’état et le niveau de la lutte de classe ne dépendent pas du simple vouloir des militants. Les conditions objectives et subjectives favorables à la lutte ne surgissent pas spontanément. L’histoire nous apprend que même avec des situations beaucoup plus favorables, avec un parti communiste puissant, la lutte quotidienne n’a pas toujours été victorieuse.
Cette incompréhension nourrit la conception anarchiste qui veut obtenir la victoire en déclenchant quelques « explosions » sociales. Ce courant s’oppose à toute organisation. Sous le prétexte de critiquer les faiblesses ou les erreurs des centrales syndicales « traditionnelles », on prône la mobilisation de la « base » sans s’organiser, en dehors des syndicats. Cet état d’esprit désarme le prolétariat en face de la bourgeoisie. Sous une autre forme, la même problématique se présente du côté des trotskistes, qui adoptent une interprétation mécanique et fétichiste au sujet de la grève générale en tant qu’alternative instantanée à l’insuffisance, reprochée aux directions syndicales, des appels à la grève tels qu’ils ont lancés.
Fondamentalement, le rapport de force décisif dans la lutte de classe ne peut être établi que par la réalisation de l’unité de la classe ouvrière. Or, celle-ci ne peut être obtenue autrement que par l’unité idéologique et politique matérialisée à travers les organisations de la classe : parti, syndicat, ainsi que des associations et fronts dirigés par le parti. Sans cela, la classe ouvrière ne peut mener la lutte quotidienne jusqu’à la prise de pouvoir. Or l’unité de classe ne sera pas atteinte simplement parce qu’on le désire, ni dans la spontanéité, ni dans une démarche individuelle. C’est la lutte qui renforce l’unité au-delà des conflits individuels, et si on aspire à la victoire, il faut avoir un but précis : abattre le capitalisme
Le mouvement des « gilets jaunes » a largement montré les limites des actions dépourvues d’une telle perspective. À part le gel de l’augmentation du prix du gasoil et une petite aide financière pour certains salaries touchant le Smic, il n’a pas donné de résultats significatifs pour une mobilisation qui n’a pas été négligeable. Et tant que le pouvoir restera entre les mains de la bourgeoisie, toutes les victoires économiques, syndicales ou même politiques obtenues à un moment donné seront remises en question ultérieurement.
Quoi qu’il en soit, la lutte contre la modification du régime de retraites entreprise par le gouvernement montre de nouveau que fondamentalement le rôle de moteur de la lutte revient au prolétariat. Cette lutte a mis en lumière que la contradiction entre le travail et le capital, entre les travailleurs et la bourgeoisie, est antagoniste, que leurs intérêts sont diamétralement opposés.
Le poids du réformisme
Aujourd’hui le point faible fondamental pour la classe ouvrière réside dans l’influence idéologique et politique de la bourgeoisie et de la petite bourgeoise. Dans le mouvement syndical cette influence prend la forme du réformisme.
La situation économique, qui reste caractérisée par divers symptômes de crise, limite fortement les possibilités d’application concrète de mesures réformistes. Néanmoins la propagande des idées réformistes continue à exercer une influence nuisible parmi les travailleurs. En ce qui concerne la question du régime des retraites, cela se manifeste en rapport avec la nature des « solutions » pratiques proposées, et aussi par le fait que la « sécurité sociale » version Conseil national de la résistance reste une référence mise en avant. Or ce dernier antécédent appartient au passé pour de multiples raisons, notamment parce que lors de la Deuxième guerre mondiale, la victoire de l’Armée rouge sur le fascisme a été le facteur déterminant qui a fait reculer la bourgeoisie, entre autres sur les droits sociaux.
Du point de vue des revendications, la CFDT a carrément abandonné l’approche réformiste et n’a pas ménagé ses efforts pour soutenir, à travers des pseudo-négociations, le projet présenté par le gouvernement. Même ainsi, elle a subi les rebuffades de la part de ce dernier. Cependant elle déploie sa propagande réformiste par d’autres voies, entre autre sur le terrain du climat et de l’écologie. Ainsi en mars 2019 elle était à l’initiative de l’élaboration d’un « Pacte du pouvoir de vivre – 66 propositions pour un autre modèle de développement ».
La CGT ou Sud restent attachés aux revendications quotidiennes, ils peuvent mettre en question formellement le fonctionnement de l’économie capitaliste, mais leurs orientations ne visent pas l’élimination du système capitaliste en tant que tel. D’un autre côté, la conception communiste authentique ne rejette pas la lutte pour des « réformes » pour autant qu’elles aillent dans le sens d’une amélioration des conditions de travail et de vie pour les travailleurs. La lutte quotidienne permet de former et développer notre organisation de classe, à la condition de ne pas abandonner le but principal : abattre le capitalisme et construire le socialisme.
Dans cette perspective il faut affronter les conceptions erronées présentes au sein de la classe et mettre en place des modes d’action favorisant l’unité des travailleurs. Il faut lutter contre toute forme de racisme, de chauvinisme, contre les facteurs qui divisent la classe ouvrière en rapport avec des distinctions artificielles. Le corporatisme, l’esprit communautaire, empêchent d’adopter une position de classe au niveau national. Ainsi, souvent l’exploitation des travailleurs immigrés s’organise au sein même d’une communauté sous forme de sous-traitance.
Quand on lutte on peut perdre, mais si on ne lutte pas c’est déjà perdu. S’organiser syndicalement, adapter cette organisation aux nouvelles formes d’organisation du capital, c’est une question à poser et à résoudre. On doit continuer de militer dans les syndicats, mais sans oublier que les communistes ont le devoir de s’organiser politiquement, de construire le parti communiste marxiste-léniniste.
Pour conclure :
Cette lutte a révélé qu’il existait bien une avant-garde de la classe ouvrière. Même inorganisés en absence de ce qui devra être leur parti, le parti communiste authentique, ces éléments combattifs existent dans la classe et un débat est mené parmi les syndicalistes et en particulier au sein de la CGT, au sujet des questions fondamentales. C’est eux qui, là où ils sont présents, ont mobilisé les travailleurs sur la base de leurs revendications, et ont entretenu la combattivité dans la confiance. Ce fut déterminant pour que le mouvement s’installe dans la durée.
Les mouvements récents nous ont montré les potentialités de la classe. Seule la classe ouvrière peut entrainer sur la voie correcte les autres travailleurs ainsi que certaines couches de la petite bourgeoisie dont la situation se dégrade sous l’effet de la politique appliquée par la grande bourgeoisie monopoliste (nationale ou internationale). Aujourd’hui le niveau de conscience et d’organisation du prolétariat ne lui permettent pas de jouer ce rôle. C’est ce qui explique que ce sont des organisations de la petite bourgeoisie qui occupent le devant de la scène politique.
La classe ouvrière avec son organisation et ses moyens actuels a tâtonné pour trouver les meilleures modalités de lutte, à travers les expériences des mouvements précédents. Le développement de la mobilisation a rendu manifeste cet effort, par la détermination à lutter et la durée obtenue.
Les travailleurs en situation précaire ou ceux salariés dans les petites entreprises n’ont pas pris leur place dans la lutte. Ce mouvement a également mis en lumière la problématique de la sous-traitance, des intérimaires et des travailleurs isolés. Il faut poser et résoudre ces questions en vue des luttes prochaines, car plus de 80 % des salariés appartiennent à ces secteurs.
Face à la pression exercée par le gouvernement sur certains secteurs de la lutte, une véritable solidarité de classe s’est manifestée et a joué un rôle important. À l’avenir elle devra continuer et s’approfondir pour mener jusqu’au bout la lutte classe contre classe.
Les communistes doivent s’unir à la classe, en travaillant en son sein. Par leur action ils doivent s’efforcer à résoudre les problèmes posés à la classe dans sa lutte contre la classe dominante, la bourgeoisie. Quant à l’existence actuelle d’une multiplicité de groupes se considérant communistes marxistes-léninistes, il est vain d’aborder d’éventuels processus d’unification tant qu’un certain nombre de conditions ne sont pas réalisées. La nécessité d’un lien effectif avec la classe ouvrière, dans la lutte, est l’une de ces conditions, et elle est loin d’être satisfaite.
Notre tâche essentielle c’est de construire une organisation communiste avec les éléments à l’avant-garde des luttes, combattifs et conscients de l’objectif fondamental de la lutte de la classe ouvrière : détruire le capitalisme, renverser le pouvoir de la classe ennemie – la classe capitaliste. C’est ainsi que pourra se réaliser l’unité idéologique, politique et organisationnelle des communistes au sein du parti du prolétariat.
Vive la lutte de la classe ouvrière!
Sans parti communiste
la classe ouvrière ne peut renverser le capitalisme!
Vive le socialisme!