PSA-Mulhouse :
Des syndicalistes interpellent le ministre des patrons
Mobilisons, interpelons face aux lois antisociales
Alors qu’il est venu féliciter les patrons de PSA qui viennent d’annoncer un excédent de près de 6 milliards d’euros, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a été pris à parti par des militants de la CGT. Ceux‑ci avec raison, ont dénoncé les cadeaux faits aux patrons par les différents gouvernements. En effet, entre 2013-2014, PSA a économisé plus de 126 millions d’euros au titre du CICE. Dans le même temps, entre 2013 et 2018, PSA a licencié plus de 25.000 salariés avec l’aide de l’État et des différents gouvernements (Hollande-Macron). Et dans le même temps, PSA a recours à l’emploi précaire avec l’utilisation de sous-traitants ou d’intérimaires, et à la pression sur les salaires.
Le syndicaliste CGT a refusé de se laisser embobiner par le discours du ministre et a rappelé très justement que PSA est riche à milliards et que le gouvernement est son alliée : "Vous passez souvent à la télé, on vous écoute souvent, vous, on vous paye à faire des choses, vous faites rien pour les ouvriers, écoutez, pour une fois que vous en avez un en face de vous". Il a dénoncé la politique d’offensive antisociale du gouvernement. Le ministre bourgeois égal à lui‑même n’a pu répondre au syndicaliste et n’a fait que ressasser les pseudos-"vérités" des dominants : "la colère n’amène rien", "écoutez-moi", laissez le gouvernement régler vos vies, soyez fier de votre entreprise…
Interpeler les ministres, les élus politiques, dénoncer leurs agissements en faveur des patrons est un exemple à répéter massivement. Bruno Le Maire et son gouvernement n’ont rien à apporter aux salariés. Tout le gouvernement Macron-Philippe se mobilise pour organiser une attaque générale, sur tous les fronts, contre les salariés, les jeunes, les retraités, les services sociaux à la population. Seule la mobilisation, la création d’un puissant rapport de force, en bref, d’une politique "classe contre classe" peut briser l’offensive de lois antisociales menée par le gouvernement Macron-Philippe.
Interpeler les ministres, les élus, comme à Mulhouse, est un exemple à suivre. Plus aucun élu au service de la bourgeoisie ne doit pouvoir visiter des lieux de travail, des lieux publics, sans avoir à subir la colère ouvrière. C’est aux salariés de faire leur politique, au service de leurs intérêts, et pour la réaliser, ils ne peuvent que s’affronter aux dominants. C’est aux salariés de dénoncer la nouvelle structure capitaliste qui recourt à la sous-traitance et à l’intérim. C’est dans nos organisations de classe que nous avons le devoir de défendre et d’organiser les intérimaires, les sous-traitants.
Le gouvernement Macron s’attaque
à tous les travailleurs et aux jeunes !
Combattons ce gouvernement, classe contre classe !