Du "syndicalisme rassemblé"
au jumelage de "fin du monde et fin de mois"

LA VOIX DES COMMUNISTES, no 31, 2e semestre 2023 – p. 12-21

Dans le projet de document d’orientation publié en décembre 2022 en vue du 53e Congrès de la CGT ‑ convoqué pour les 27‑31 mars 2023 ‑ figure notamment un passage concernant "la force de l’unité, un syndicalisme qui rassemble"[1]. Il envisage une "recomposition syndicale" dans le sens de "l’unité syndicale tout comme l’unification du syndicalisme". Il affirme : "L’unification du syndicalisme est une dimension identitaire de la CGT qui, dans l’article 5 des Statuts confédéraux, indique que la CGT promeut un syndicalisme unifié et se prononce pour l’édification d’une seule organisation de salariés." (Une formulation en ce sens a été introduite dans les Statuts par le 45e Congrès tenu en 1995.)

En toute généralité il est exact qu’il ne devrait exister qu’une seule et unique centrale syndicale unissant l’ensemble des travailleurs. Cependant formulée ainsi, cette vision est une vue de l’esprit. De fait, l’aspect "quantité" doit impérativement être considéré en lien avec l’aspect "qualité". Depuis la création de la Confédération générale du Travail en France en 1895, le contexte qui caractérise la lutte de classe a subi des modifications profondes. La question de l’"unicité" du mouvement syndical a été dénaturée par la prédominance progressive du réformisme.

Le 53e Congrès de la CGT a une fois de plus mis en évidence l’importance de cette problématique. Si on envisage la question sous l’angle de la quantité, on est tenté de considérer effectivement que "plus on est nombreux, plus on est fort". Or, concrètement, les explications qui suivent montrent que l’idée de l’"unicité", continuellement mise en avant selon des formulations fluctuantes, a surtout servi à permettre la diffusion de la vision réformiste qui fournit une interprétation censée justifier l’élargissement du "public" visé. En bonne partie il s’agit de prises de position au jour le jour, dans la presse syndicale et par les appels à mobilisation etc., mais il faut noter que les Statuts constituent un document de référence fondamental. Certes ils restent habituellement en arrière-plan, mais les dispositions qu’ils contiennent sont déterminées sur la base de considérations murement réfléchies par les instances de direction. Une fois que certaines façons de voir sont consacrées dans les Statuts, ceux‑ci servent de "talon" pour évaluer en quoi des positions critiques apparaissant dans le cadre de l’activité courante seraient "irrecevables". C’est justement le cas, entre autre, en ce qui concerne la question des liens avec les associations écologistes : par exemple, la participation de la CGT à "Plus jamais ça" n’est pas formellement en conflit avec les Statuts. Dans la mesure où nous abordons cet aspect, nous sommes emmenés à citer des passages des Statuts en vigueur selon les périodes, ainsi que de prises de position exprimées par des dirigeants, en soulignant certaines formulations significatives.

Afin d’interpréter correctement la signification des discussions et décisions, passées et présentes, à cet égard, on ne peut faire abstraction des contextes qui marquent différentes stades du développement historique.

De l’origine de la CGT à l’approche de la 2e Guerre mondiale

Au cours du 19e siècle se déroule une phase initiale du mouvement ouvrier. Le capitalisme et le pouvoir de la bourgeoisie se sont imposés au détriment du féodalisme et des royautés. Le prolétariat nait comme classe exploitée. Parallèlement grâce à Karl Marx et Friedrich Engels est établie l’analyse scientifique des rapports sociaux de production capitalistes et de la voie à suivre par les travailleurs pour mettre fin à cette société.

En 1895 se tient à Limoges le congrès constitutif de la Confédération générale du Travail (CGT). Sont adoptés des Statuts qui déterminent son caractère d’organisation unitaire ayant comme objet d’unir les travailleurs en lutte[2] :

Paragraphe I

Entre les divers syndicats et groupements professionnels de Syndicats ouvriers et d’employés des deux sexes existant en France et aux colonies, il est créé une organisation unitaire et collective qui prend pour titre : Confédération générale du travail. Les éléments constituant la Confédération générale du travail devront se tenir en dehors de toutes les écoles politiques.

La Confédération générale du travail a exclusivement pour objet d’unir, sur le terrain économique et dans des liens d’étroite solidarité, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale.

Dans les circonstances données, il s’agit par définition d’une organisation unitaire dont l’objectif est de porter à un niveau plus élevé la défense des intérêts des travailleurs, alors que jusque‑là existaient uniquement des organisations éparpillées de périmètres spécifiques, limités. Il est vrai que ce constat ne tient pas compte des syndicats d’inspiration chrétienne qui se constituent à partir de la même époque, mais cela se justifie par le fait qu’ils rejettent la lutte de classe. En 1919, les syndicats chrétiens existants décident de créer la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).

À l’issue de la 1re Guerre mondiale, la direction de la CGT imprime à celle‑ci une orientation réformiste. En 1921 les militants communistes en son sein constituent, avec des anarchosyndicalistes, une organisation syndicale distincte, la CGT Unitaire (CGTU). Dans le contexte politique des années 1935-1936 se produit un rapprochement entre ces deux centrales syndicales qui aboutit au rétablissement d’une CGT unique. Celle‑ci est constituée au Congrès d’Unité tenu en mars 1936 à Toulouse[3]. Les Statuts adoptés alors stipulent, de façon similaire à ceux de 1895, l’objet de grouper les salariés en lutte :

Article Ier – La Confédération Générale du Travail, régie par les présents statuts, a pour but de grouper, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques et religieuses, toutes les organisations composées de salariés conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat et désireux de défendre leurs intérêts moraux et matériels, économiques et professionnels.

Sont considérés comme salariés tous ceux qui vivent de leur travail sans exploiter autrui, quelle que soit la fonction qu’occupent ces salariés.

Nul ne peut se servir de son titre de confédéré ou d’une fonction de la Confédération dans un acte politique ou électoral quelconque.

La CGT issue du Congrès n’est certes pas une reconstitution de celle d’origine, et le contexte social et politique est différent, néanmoins on peut à juste titre considérer qu’il s’agit à nouveau d’une organisation unitaire au plein sens du terme.

De la 2e Guerre mondiale aux années 1960

Dès les lendemains de l’Armistice de 1940, un "Comité d’Études Économiques et Sociales" réunit des syndicalistes de la CGT et de la CFTC[4]. (Cette dernière compte en 1932 plus de 1.000.000 adhérents.) Ce comité publie en novembre 1940 le "Manifeste des douze" par lequel les signataires donnent à connaitre leur "point de vue sur ce qu’est et ce que doit devenir le syndicalisme français"[5]. En 1944, les responsables de la CGT et de la CFTC clandestines constituent un "Comité interconfédéral d’Entente"[6]. Celui‑ci publie un "Appel aux travailleurs français" dans lequel les deux organisations "proclament leur satisfaction de se trouver enfin réunies dans un organisme qui, tout en garantissant l’autonomie absolue de chacun, est le gage d’une action féconde pour l’avenir de la classe ouvrière".

C’est ce comité qui lance en aout 1944 l’ordre de grève générale insurrectionnelle et un communiqué de victoire rappelle, entre autres choses, que l’une des revendications immédiates consiste dans "le retour à la liberté syndicale et à toutes ses manifestations et donc au pluralisme tel que consacre par l’accord réalisé dans la pleine autonomie par les deux confédérations".

Bien que la CGT ait réintégré, à partir de 1943, les communistes, qui avaient été exclus en 1939, les contacts au sein du "Comité d’Entente" ont eu lieu exclusivement entre dirigeants non communistes de la CGT et dirigeants CFTC. Les tractations entre les deux organisations s’enlisent dans un premier temps. En mars 1945 le Comité confédéral national CGT (le CCN) propose la mise en place d’une commission commune qui aurait pour but "de préparer le Congrès National d’Unité". Il envisage en outre dès maintenant une direction centrale "constituée sur une base proportionnelle au nombre d’adhérents" (à cette époque le nombre d’adhérents déclarés était de 5 millions et demi pour la CGT et de 750.000 pour la CFTC). La CFDT refuse cette perspective.

Au cours de cette réunion du CCN, Frachon explique le point de vue qui motive l’attitude de la CGT[7] :

Cela m’amène à aborder le problème de l’unité dans une seule Confédération générale du travail. […] Nous estimons, et c’est une doctrine constante de notre organisation, qu’il n’y a pas place pour deux centrales syndicales dans un même pays. L’existence de plusieurs centrales constitue un état de division. Sur le terrain syndical, les ouvriers ne se groupent pas par affinité politique ou religieuse. Ils ont pour cela leurs partis et leurs Églises. Sur les revendications économiques et sociales, les ouvriers, quelles que soient leurs opinions ou leurs croyances, pensent de la même façon.

La phrase que nous avons mise en italiques marque un pas idéologique important sur la trajectoire qui conduira ultérieurement le PCF vers une orientation réformiste pur et simple. S’il était vrai que spontanément les ouvriers aient une vision commune quant aux revendications économiques et sociales, ils constitueraient d’office ce que la théorie marxiste-léniniste désigne comme "classe pour soi" par opposition à "classe en soi". Il n’y aurait donc plus besoin d’oeuvrer activement au développement de cette conscience de classe, nécessaire pour l’accomplissement de la révolution prolétarienne.

Au 26e Congrès confédéral de la CGT[8] tenu en 1946 des modifications des Statuts sont adoptées. Elles ne concernent pas les questions traitées ici, mais des règles de fonctionnement[9]. Le bureau confédéral comprendra deux secrétaires généraux, en l’occurrence ce sont les deux hommes qui représentent alors les deux courants dominants : le militant communiste Benoît Frachon et Léon Jouhaux.

L’orientation de la CGT est désormais dominée par l’influence du courant communiste. Dans le contexte des luttes de 1947 et avec l’appui des USA, se produit la création de la CGT‑FO par le courant anticommuniste. La constellation est l’inverse de celle à l’époque de la séparation entre CGT, centrale réformiste, et CGTU, centrale communiste. Maintenant pour la CGT, communiste et dominante, l’objectif consiste à liquider la scission. Au 27e Congrès de la CGT en 1948, Frachon présente le rapport[10] : Il faut "liquider définitivement la scission. […] Il reste qu’il faut refaire l’unité puisque les faits nous montrent que la scission a été ourdie par les ennemis de la classe ouvrière. Comment refaire l’unité? Mais en reprenant votre place au sein de la CGT."

La situation durant la guerre ainsi que l’immédiat après-guerre était complexe et plaçait les communistes devant de difficultés considérables. Globalement on doit se garder d’en faire une analyse critique sommaire. Toutefois on peut constater que dès cette époque les conceptions au sujet des différents aspects que peut couvrir le terme "unité" sont sujettes à des flottements, et que de cette période du parcours historique du PCF, il n’y a rien de positif à retenir à cet égard.

À partir des années 1960 : rupture ouverte avec les origines

L’idée d’une "réunification" telle qu’envisagée par la CGT après la scission de 1947, est refusée par un certain nombre d’organisations syndicales, qui se structurent alors dans l’autonomie par rapport à la CGT et FO. C’est le point de départ de l’évolution du mouvement syndical qui amène un éclatement accentué. En 1981 des syndicats autonomes pour l’essentiel implantés dans le secteur public créent le "groupe de dix"; en 1999 le groupe est rejoint par des syndicats exclus de la CFDT et qui utilisent le sigle SUD (Solidaires, Unitaire, Démocratique). En 1993 est créé l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) qui constitue la plus importante organisation syndicale de la fonction publique.

Une caractéristique particulière des années 1960-1970 réside dans le fait que pour la CGT l’orientation en vue de l’unité syndicale entre en symbiose avec la perspective d’un "programme commun" au niveau politique.

Le 34e Congrès de la CGT tenu en 1963, en adoptant une proposition de Benoît Frachon, s’adresse à toutes les forces démocratiques avec l’idée d’un programme commun à la gauche[11]. En 1965 le 35e Congrès précise : "La CGT considère qu’il est essentiel de rassembler toutes les forces sur la base d’un programme commun". La Commission administrative de la CGT du 16 octobre 1965 constate que "l’entente des démocrates sur la candidature de Mitterrand est un élément de confiance pour les travailleurs"[12].

La rhétorique au sujet de la combinaison entre unité d’action et unité syndicale se poursuit inlassablement.

Frachon présente le discours de clôture au 35e Congrès. Il explique[13] :

La réalisation de l’unité d’action ne pourra, cependant, résoudre tous les problèmes de l’unité ouvrière. C’est plus loin, à l’unité syndicale, qu’il faut viser. […] Une seule classe ouvrière, une seule organisation syndicale, tel est notre mot d’ordre. Nous avons dit et nous répétons que nous sommes prêts à discuter, avec les représentants des autres organisations, de toutes les questions que posent l’unification du mouvement syndical et à rechercher avec eux les bases d’un accord, comme nous l’avons fait en 1934 et 1935, entre la C.G.T. et la C.G.T.U.

En janvier 1966 un accord d’unité d’action est signé entre la CGT et la CFDT. En juin 1967, le 36e Congrès, où Georges Séguy succèdera à Benoît Frachon, affirme dans le document d’orientation adopté[14] : "Dans la lutte pour promouvoir un front syndical commun, et pour rassembler ces travailleurs dans une organisation syndicale unique, un rôle capital revient à la CGT."

Le 37e Congrès de 1969 adopte une modification de l’article 1 des Statuts. Voici le nouveau libellé (par comparaison, cf. plus haut la version de 1936).

Article Ier. – La Confédération générale du travail, régie par les présents statuts, groupe toutes les organisations rassemblant, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques et religieuses, les salariés conscients de la lutte à mener pour défendre leurs intérêts moraux et matériels, économiques et professionnels.

Dans la version de 1969 est nouvellement introduit le passage suivant :

S’inspirant dans son orientation et son action des principes du syndicalisme démocratique de masse et de classe qui dominent l’histoire du mouvement syndical français, la CGT s’assigne pour but la suppression de l’exploitation capitaliste, notamment par la socialisation des moyens de production et d’échange. Dans l’intérêt même de tous les salariés, la CGT se prononce pour la réalisation d’une organisation syndicale unique et agit en conséquence.

Il faut être attentif à ce qui peut paraitre comme des nuances secondaires. La formule selon laquelle "la CGT s’assigne pour but la suppression de l’exploitation capitaliste" n’est nullement équivalente à celle faisant référence à "la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat". La disparition du salariat et du patronat signifie l’abolition de la société capitaliste basée sur les rapports de production capitalistes, et donc son remplacement par une société nouvelle, celle basée sur les rapports sociaux de production socialistes. Du point de vue marxiste-léniniste cet objectif peut être atteint uniquement par une révolution dirigée par la classe ouvrière. Il est vrai que, toujours du point de vue du marxisme-léninisme on pourrait considérer de même que l’objectif de la suppression de l’exploitation capitaliste implique la disparition de la classe capitaliste et qu’on est donc ramené à la nécessité de l’abolition de la société capitaliste basée sur les rapports de production capitalistes. Mais il est évident que ceux qui ont élaboré le libellé en question ne partagent pas ce point de vue, ce qui sort nettement de la deuxième partie de la phrase, qui évoque "la socialisation des moyens de production et d’échange". Et voilà que le "programme commun de la gauche" pointe son nez…

Ainsi, au 38e Congrès en 1972, Georges Séguy dit dans le rapport du Bureau confédéral[15] :

Il est bien connu que l’évocation de l’unité sur le plan syndical ne peut être, dans un pays comme le nôtre, séparée des questions de l’unité sur le terrain politique et plus concrètement de l’unité de la gauche. […] Les progrès de l’unité syndicale favorisent l’évolution positive de l’unité politique et réciproquement.

Et le Document d’orientation au 39e Congrès en 1975 indique[16] :

Le renforcement et l’élargissement de l’unité d’action pour les revendications communes est toujours la question actuelle, la tâche urgente en matière d’unité. La C.G.T. s’y emploie sans relâche. Simultanément elle ne s’est jamais résigné à la division syndicale et maintient plus que jamais son objectif de réunification syndicale. Elle entend travailler à en créer les conditions.

Le discours de clôture du 34e Congrès de la CGT fournit un exemple particulièrement typique de la vision de la CGT en ce qui concerne l’organisation unique vers laquelle il faudrait tendre[17] : "organisation libre et ouverte où les militants traduisent les courants les plus divers de la classe ouvrière se retrouvent et travaillent ensemble pour le bien du monde du travail". Cette caractérisation se rapproche de celle mentionnée plus haut selon laquelle "les ouvriers, quelles que soient leurs opinions ou leurs croyances, pensent de la même façon".

Le 45e Congrès tenu en 1995 introduit dans les Statuts (à l’Article 5) la disposition que la CGT "agit pour l’unité et pour promouvoir un syndicalisme unifié"[18]. Louis Viannet a popularisé le jargon du "syndicalisme rassemblé" depuis 1993 et l’expression est couramment utilisée à partir du 45e Congrès de 1995. Néanmoins Viannet dira lui‑même (à titre personnel, précise‑t‑il) qu’il ne croyait pas souhaitable l’idée d’une seule organisation syndicale[19].

Du 51e Congrès en 2016 au 53e Congrès en 2023

Le 51e Congrès adopte une modification de l’Article 1 des Statuts[20]. Voici le nouveau libellé (par comparaison, cf. plus haut la version de 1969, restée en vigueur entretemps).

Article 1

La Confédération Générale du Travail est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leurs statuts social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses.

Son but est de défendre avec eux leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs.

Prenant en compte l’antagonisme fondamental et les conflits d’intérêts entre salariés et patronat, entre besoins et profits, elle combat l’exploitation capitaliste et toutes les formes d’exploitation du salariat. C’est ce qui fonde son caractère de masse et de classe.

L’action syndicale revêtant des formes diverses pouvant aller jusqu’à la grève décidée par les salariés eux-mêmes, la CGT agit pour que le droit de grève, liberté fondamentale, ne soit pas remis en cause par quelque disposition que ce soit.

Elle agit pour un syndicalisme démocratique, unitaire et indépendant au service des revendications des salariés.

Elle contribue à la construction d’une société solidaire, démocratique, de justice, d’égalité et de liberté qui réponde aux besoins et à l’épanouissement individuel et collectif des hommes et des femmes.

Elle milite en faveur des droits de l’homme et de la paix.

Elle intervient sur les problèmes de société et d’environnement à partir des principes qu’elle affirme et de l’intérêt des salariés.

Elle agit pour ces objectifs en France, en Europe et dans le monde.

Les troisième, quatrième et sixième paragraphes des Statuts de 2016 abordent des considérations qui sont absentes dans la version des Statuts de 1969.

Les Statuts de 1969 avaient repris le Préambule des Statuts de 1936. Il apparait également dans les Statuts de 2016, mais précédé par un nouveau Préambule spécifique dont voici quelques extraits significatifs :

Le syndicalisme est né de la double volonté des salariés de défendre leurs intérêts immédiats et de participer à la transformation de la société. […] Les salariés ont besoin de se rassembler comme tels pour se défendre, conquérir leur émancipation individuelle et collective et participer à la transformation de la société et du monde. […] Les mutations du monde et des sociétés appellent de nouvelles conquêtes sociales garantissant les droits fondamentaux des personnes et le respect des peuples, assurant que les richesses, fruit du travail des hommes, financent le progrès social, le bien‑être et qu’elles concourent, au travers d’un nouveau type de développement, à la sauvegarde de la planète. […] La Confédération Générale du Travail, attachée aux principes fondateurs du syndicalisme confédéré et interprofessionnel, oeuvre au rassemblement de tous les salariés dans leur diversité, à l’unité du mouvement syndical national, européen et international.

La formulation selon laquelle il s’agit pour les salariés de "conquérir leur émancipation individuelle et collective" exige un commentaire critique fondamental : aucune émancipation individuelle n’est possible pour les travailleurs dans le cadre de la société capitaliste. Les Statuts de l’Association Internationale des Travailleurs, fondée en 1864, l’expriment clairement dans les "Considérants" qui l’introduisent[21] :

Que l’émancipation de la classe ouvrière doit être l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes; que la lutte pour l’émancipation de la classe ouvrière n’est pas une lutte pour des privilèges et des monopoles de classe, mais pour l’établissement de droits et de devoirs égaux, et pour l’abolition de toute domination de classe; […]

Le jargon de "syndicalisme rassemblée" a dès le départ mis intentionnellement en avant un flou artistique, qui par la suite a animé surtout des jeux de dupes successifs. Ainsi, selon l’interprétation faite par un observateur, Philippe Martinez "à son premier congrès, en 2016, s’appuyant sur les ultras de la CGT […] a enterré la démarche [du syndicalisme rassemblé], humiliant au passage Louis Viannet et Bernard Thibault, présents à Marseille"[22]. À ce Congrès le document d’orientation définissait le "syndicalisme rassemblé" comme la construction "de l’unité syndicale sur la base des revendications"[23].

Dans le Document d’orientation adopté au 52e Congrès le terme "rassembler", "rassemblement" est utilisé abondamment, mais la notion de "syndicalisme rassemblé" (tout court) apparait une seule fois avec la précision qu’il "doit demeurer un objectif permanent"[24]. Trois amendements ont été proposés au vote : l’un rayant la notion, les deux autres remplaçant le "syndicalisme rassemblé" par l’"unité syndicale" ou plus particulièrement par la formulation utilisée au 51e Congrès, l’"unité d’action sur la base des revendications". Tous ont été rejetés.

Un partisan du "syndicalisme rassemblé" déplore au sujet du 52e Congrès[25] :

Une fois de plus, alors qu’on invoque l’unification, personne ne dit mot de la FSU, et encore moins de Solidaires. Aucun délégué n’a demandé que des débats se précisent davantage sur les rapports de la CGT avec ces deux syndicats plutôt proches dans les luttes courantes. Et la direction ne le prévoyait pas.

Finalement le "mérite" de ce même Martinez qui prétendument a "enterré" le syndicalisme rassemblé est d’avoir voulu consacrer à sa manière le "rassemblement du syndicalisme" avec la FSU et Solidaires. Il faut noter la façon dont cette offensive a été mise en oeuvre. Selon Leïla de Comarmond[26], "sept ans après [le Congrès de 2016, Martinez] a sorti de son chapeau à Clermont-Ferrand le “rassemblement du syndicalisme” avec la FSU et Solidaires. L’annonce en a été faite… au congrès de la FSU il y a un an [en 2022], encore une fois sans que le sujet ait été évoqué dans les instances de la CGT!"

Vue sous l’angle des effets pratiques immédiats l’affaire est insignifiante : elle implique des forces limitées au secteur de la Fonction publique, en outre il semble que du côté de Solidaires se manifestent des réticences à concrétiser la démarche vis‑à‑vis de la CGT. Toutefois dans la CGT, les fédérations qui côtoient le plus souvent la FSU et Solidaires, comme l’Union fédérale des syndicats de l’État (UFSE) et la Fédération de l’éducation et de la recherche (FERC) ont adopté dans leurs congrès récents des orientations ouvrant la perspective de rapprochements. Le 28e Congrès de l’UFSE s’est tenu en novembre 2021. Le document d’orientation indique[27] : "Cet objectif de rassemblement du syndicalisme doit se faire prioritairement avec la FSU et Solidaires sans pour autant écarter d’emblée d’autres organisations syndicales qui partageraient nos valeurs ou qui souhaiteraient s’associer à un tel processus." Une résolution soumise au 10e Congrès de CGT Éduc’action en mai 2020 indique[28] : "Cet objectif de rassemblement du syndicalisme doit se faire prioritairement avec la FSU et Solidaires sans pour autant écarter d’emblée d’autres organisations syndicales qui partagent nos valeurs".

Le fait est qu’à l’approche du 53e Congrès les démarches visant "l’unification du syndicalisme" se sont concrétisées.

En septembre 2021 se tient le 8e Congrès de l’Union syndicale Solidaires. Une déclaration du Congrès explique[29] :

[…] Cette situation inédite pour nos générations nous oblige à réfléchir à l’ensemble des réponses pour faire face, notamment aux liens plus étroits à développer avec les autres syndicats de lutte et de transformation sociale, sans présupposés. Se fédérer, discuter de la possibilité de la recomposition intersyndicale à la base, dans les territoires et les secteurs, ne doit pas être tabou.

Le Congrès de la FSU se tient en janvier 2022. Voici des extraits d’un texte adopté "Pour une FSU combative, unitaire et engagée au quotidien"[30] :

[…] il y a urgence à donner corps au projet de dépasser les frontières entre les organisations syndicales porteuses de revendications se plaçant dans l’objectif d’une transformation émancipatrice de la société et de la construction d’alternatives au libéralisme. La FSU confirme en ce sens ses mandats précédents de réunir le syndicalisme de transformation sociale en débattant pour cela avec CGT et Solidaires des étapes allant dans le sens de la construction d’un nouvel outil syndical, sans exclusive des forces qui seraient intéressées. Cela serait une réelle avancée pour une unification du syndicalisme, qui est un mandat historique de la FSU. […]

Philippe Martinez intervient dans les débats de ce congrès[31] : "Les salariés se posent et nous posent la question du nombre de syndicats en France. L’unité est une attente forte, mais on doit être capable d’aller plus loin, de discuter, et pas que d’en haut, des rapprochements possibles. On ne sait pas jusqu’où on pourra aller, mais on doit avancer."

Les amabilités entre FSU, Solidaires et Martinez s’expriment aussi à l’occasion d’un "Forum social" organisé dans le cadre de la Fête de l’Humanité en septembre 2022 sur le thème "Militantisme. Du syndicalisme rassemblé au rassemblement syndical, quel outil pour y parvenir?". À la tribune se trouvent Benoit Teste, secrétaire général de la FSU, Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-délégués généraux de l’Union syndicale Solidaires, et Philippe Martinez[32].

Benoît Teste : "Il est absolument nécessaire de proposer un syndicalisme plus unitaire, s’adressant à davantage de salariés. […] C’est la raison pour laquelle, à la FSU, nous employons le terme “refondation”." Simon Duteil : "Le moment historique que nous vivons nous impose une recomposition. […] La responsabilité du syndicalisme de luttes et de transformation sociale est engagée pour aller plus loin." Philippe Martinez, ayant forcément en tête les difficultés qu’il aura à affronter au sein de la CGT, prend des précautions quant aux formulations employées : "L’outil syndical commun ne règlera pas tout […]. Cette “refondation” ne vise pas à changer la nature de notre syndicalisme mais à l’ancrer davantage dans la diversité du monde du travail et auprès de ceux qui ne nous voient pas et qui ont envie de s’organiser et de lutter."

Au 53e Congrès les dispositions figurant à ce sujet dans le projet de document d’orientation ont été contestées. La version adoptée maintient pour l’essentiel l’orientation proposée[33] :

[…] L’unification du syndicalisme est une dimension identitaire de la CGT qui, dans l’article 5 des statuts confédéraux, indique que la CGT promeut un syndicalisme unifié et se prononce pour l’édification d’une seule organisation de salariés. C’est donc bien une unification que nous visons, respectueuse du fédéralisme, des principes et objectifs visés dans les statuts de la CGT. […]

Une chose est que les communistes marxistes-léninistes conçoivent effectivement la question de l’organisation syndicale dans le sens d’une unité potentiellement large et complète. Mais il y a des critères impératifs pour fixer la limite entre ce qui correspond correctement à l’objectif du développement de la lutte de classe, et ce qui au contraire, à force de vouloir "unitaire" voir "unique" serait au contraire nuisible à la lutte de classe pour la révolution prolétarienne. L’orientation de la CGT va manifestement dans le sens erroné, et les décisions prises par le 53e Congrès accentuent fortement cette tendance.

L’autre composante de l’orientation réformiste : le thème de l’écologie

Le document d’orientation adopté au 52e Congrès de la CGT inclut de nombreuses considérations sur le thème de l’écologie. À première vue on pourrait considérer que la CGT se conforme simplement au phénomène de mode qui consiste à présenter tous les enjeux sociaux à la sauce écologiste : ainsi le féminisme doit être éco-féminisme, et même la révolution socialiste doit être éco-socialiste. Compte tenu de ce qui vient d’être exposé au sujet de l’"unicité" du mouvement syndical comme objectif, il s’avère que la jonction entre les deux types de mouvements ‑ syndicaux et écologistes ‑ amplifie le degré de l’"unicité" réformiste de façon à diluer ‑ au bout du compte noyer ‑ le caractère de classe des syndicats.

On peut distinguer deux aspects liés mais qui doivent être évalués de façon séparée. Les maux engendrés par la société capitaliste sont multiples et ne se réduisent pas à la question fondamentale de l’exploitation des travailleurs. Le document évoque l’exploitation irraisonnée des ressources naturelles et de la biodiversité, l’urgence climatique et écologique. Cependant il enchaine avec des argumentations concernant les prétendus remèdes et inclut la mise en oeuvre de ceux‑ci dans les tâches incombant à la CGT.

Or cette approche constitue une amplification des aspects réformistes déjà inhérente à l’orientation de la CGT dans le domaine traditionnel de l’action revendicative syndicale.

Quelques échantillons [34]:

Des mesures urgentes doivent être prises pour mettre en place une politique énergétique et de transports tournée vers l’intérêt général, afin de pouvoir avancer vers un mix énergétique bas "carbone", notamment par le développement du transport ferroviaire, fluvial… passagers et fret. […] Au niveau industriel, aucune transition écologique n’est possible sans l’évolution à grande échelle, maîtrisée économiquement et socialement, des systèmes de production. […] Nous devons continuer à enrichir et à préciser, par des revendications concrètes et des actions ciblées, notre concept de “développement humain durable”. […] Cela suppose aussi qu’une autre économie et qu’une autre façon de consommer émergent.

Il est nécessaire de saisir la portée de cette erreur d’approche, au‑delà de certaines décisions concrètes qui ont déclenché les critiques, telles que la participation de la CGT à “Plus jamais ça” qui a mis sur le tapis la problématique des implications sur des questions d’actions revendicatives du point de vue des travailleurs : Dans la première déclaration de “Plus jamais ça”[35], il était question de supprimer les aides aux industries polluantes. Mais les industries polluantes, ce sont des salariés. Il y était aussi question d’arrêter la filière de l’énergie, ce qui ne s’accommode pas avec les positions de la Fédération de l’énergie CGT. La référence à “Plus jamais ça” a été supprimée du document d’orientation. Il se trouve d’ailleurs que récemment cette association a changé de "look". Elle se dénomme maintenant "PJC – Alliance écologique et sociale". Dans sa présentation on lit[36] :

Convaincu·e·s de la fausse opposition entre la préservation de la planète et la création d’emplois, entre la fin du mois et la fin du monde, nous avons décidé de porter ensemble des propositions fortes de rupture avec le système capitaliste défaillant.

Le document d’orientation adopté par le 53e Congrès de la CGT indique :

La prise en compte, dans le cadre des repères revendicatifs confédéraux, des questions environnementales et de la biodiversité implique aussi de développer les coopérations entre nos différentes fédérations CGT, les organisations syndicales et aussi avec le monde associatif tant sur le plan national qu’international, afin que nos revendications sociales soient intégrées et portées de manière large. […] Il serait irréaliste et inefficace que la CGT ne cherche pas à converger sur des revendications et des initiatives communes, avec des forces qui, sur le plan politique, sont imprégnées de la volonté de s’opposer au pouvoir du capitalisme, des monopoles […].

Il ressort des prises de position émanant de la FSU et de Solidaires que la question de l’idéologie influe fortement sur la mise en avant du "rassemblement syndical". Voici quelques déclarations faites dans le cadre du "Forum social" organisé pendant la Fête de l’Humanité en 2022 (cf. plus haut).

Murielle Guilbert [co-déléguée générale de l’Union syndicale Solidaires] : "Nous sommes dans un contexte d’urgence sociale et climatique. La crise énergétique nous oblige à lier, concrètement, question sociale et environnementale."

Benoît Teste [secrétaire général de la FSU] : "On ne va pas se mentir, il est difficile de faire prendre conscience que la question salariale dépasse celle de l’entreprise ou du secteur. Nous devons politiser le sujet, engager un rapport de forces. […] ce sont les salariés qui transforment le monde. Ils ont la capacité et la légitimité à s’exprimer sur la manière, par exemple, dont on produit pour protéger la planète. La tentation du corporatisme et du repli sur soi ne peut que servir les gouvernements qui veulent nous neutraliser, comme on a pu le voir avec les lois affaiblissant les institutions représentatives."

En particulier cette référence de Benoit Teste au corporatisme (en italiques ci‑dessus) met en lumière la vision de ceux qui du côté des écologistes veulent attirer la CGT dans leur giron. Pour ceux‑là la lutte de la classe ouvrière est basée sur des motivations étriquées, égoïstes, qui ignorent les "véritables" enjeux pour l’humanité.

Syndicalisme, écologie : une symbiose réformiste

Les éléments principaux exposés sont les suivants :

–   Les modifications successives des Statuts ont préparé le terrain pour un abandon de la lutte de classe.

De "la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat" on passe au but qui serait "la suppression de l’exploitation capitaliste, notamment par la socialisation des moyens de production et d’échange", puis au combat contre "l’exploitation capitaliste et toutes les formes d’exploitation du salariat".

Quant à la défense des intérêts des salariés, c’est‑à‑dire selon le libellé actuel, de "leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs", elle est finalement associée à "la double volonté des salariés de défendre leurs intérêts immédiats et de participer à la transformation de la société".

À la création de la CGT en 1895 celle‑ci avait "exclusivement pour objet d’unir, sur le terrain économique et dans des liens d’étroite solidarité, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale". Actuellement la CGT "est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leurs statuts social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses".

–   Le document d’orientation adopté par le 53e Congrès.

Il préconise de chercher "à converger sur des revendications et des initiatives communes, avec des forces qui, sur le plan politique, sont imprégnées de la volonté de s’opposer au pouvoir du capitalisme, des monopoles".

La formulation selon laquelle la CGT est ouverte à tous les salariés ressemble fortement à celle employé en 1963 (cf. plus haut) : "organisation libre et ouverte où les militants traduisent les courants les plus divers de la classe ouvrière se retrouvent et travaillent ensemble pour le bien du monde du travail". Arrivé là, l’orientation de la CGT s’accorde parfaitement avec une coopération d’égal à égal concernant notamment des organisations telles que ex-“Plus jamais ça” rebaptisé Alliance écologique et sociale. En effet AES constate que "nous [les organisations fondatrices, dont la CGT] avons décidé de porter ensemble des propositions fortes de rupture avec le système capitaliste défaillant". Et pour la FSU "ce sont les salariés qui transforment le monde".

À la clôture du 53e Congrès, Sophie Binet l’a dit avec franchise[37] : "La marque de fabrique de la Cgt, c’est d’être capable de porter au même niveau la fin du monde et la fin du mois, en sortant de l’opposition stérile entre l’environnemental et le social, à partir du travail et de nos métiers."

Du point de vue des militants qui veulent agir en faveur du développement de la lutte de classe avec comme objectif l’abolition du pouvoir de la bourgeoisie et de la société capitaliste, il faut combattre cette orientation réformiste. Concrètement, la constellation actuelle des forces impliquées dans la lutte syndicale, revendicative implique qu’il faut nous concentrer sur l’action au sein de la CGT. Elle est dominée (à tous les niveaux, de la direction confédérale à la base en passant par les instances de direction intermédiaires) par l’orientation réformiste, mais elle reste un levier essentiel pour atteindre les travailleurs en ayant comme objectif d’élever le niveau de conscience de classe parmi eux.

 



[1]https://www.calameo.com/books/00462918317b7cb7e6bbd?authid=JutAQQIjkNSy

[2]https://www.ihs.cgt.fr/wp-content/uploads/2018/11/135-dossier.pdf

(page 6 du fichier).

[3]. Ce Congrès avait été précédé par le 23e Congrès de la CGT d’origine (dite "confédérée") tenu en 1935. Le Congrès de 1936 est traditionnellement désigné comme "Congrès d’Unité de Toulouse", mais compte de fait comme le 24e Congrès de la CGT considérée dans la continuité de la CGT "confédérée".

[4]https://archives.memoires.cfdt.fr/pages/dl?f=customer_3/blog/1_unite-daction-vue-par-la-cgt-1994-1975_197601-02.pdf

[5]https://www.fondationresistance.org/documents/dossier_them/Doc00115.pdf

[6]https://archives.memoires.cfdt.fr/pages/dl?f=customer_3/blog/1_unite-daction-vue-par-la-cgt-1994-1975_197601-02.pdf

[7]. Benoît Frachon, Au rythme des jours : 1944‑1954, Volume 1 : rétrospective sur 20 années de luttes de la C.G.T.; Paris, Éditions sociales, 1967; p. 85.

[8]. Le 25e Congrès s’était tenu en 1938.

[9]. Jusqu’à 10.000 adhérents une voix, au‑dessus de 10.000 adhérents une voix supplémentaire par 10.000 ou fraction de 10.000 supérieure à 2.500.

[10]. Elyane Bressol (dir.) et al.; La CGT dans les années 1950; Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005; p. 397.

http://books.openedition.org/pur/18875

[11]http://educaction7627.fr/IMG/pdf/pdf_Raymond_BARBERIS.pdf

[12]https://archives.memoires.cfdt.fr/pages/dl?f=customer_3/blog/1_unite-daction-vue-par-la-cgt-1994-1975_197601-02.pdf

[13]. 35e congrès national – Compte rendu in extenso des débats; Paris, Editions CGT, 1965.

[14]. Revue Projet, no 31, janvier 1969; CCP Projet, 1969.

[15]Le Peuple, no 893‑894.

[16]. Les rapports C.F.D.T.-C.G.T.; C.F.D.T. aujourd’hui, no 17, janvier-février 1976.

[17]ibid.

[18]https://www.yumpu.com/fr/document/view/32142095/statuts-la-cgt/

[19]https://syndicollectif.fr/congres-de-la-cgt-1-la-question-de-lunite/

[20]https://www.cgt.fr/sites/default/files/2018-08/2017_statue51econgres_v2.pdf

[21]https://www.marxists.org/francais/marx/works/1864/00/18640000.htm

[22]https://www.alternatives-economiques.fr/sophie-binet-a-toujours-coopere-autres-syndicats/00106575

[23]Le Peuple – Spécial congrès, 2016, p. 171.

[24]https://www.humanite.fr/social-eco/52eme-congres-de-la-cgt/syndicalisme-cgt-apres-les-debats-le-temps-de-laction-672348

Voir aussi l’article "52e Congrès de la CGT – À propos de l’évolution récente de la CGT", dans La Voix des Communistes, no 26, septembre 2019, p. 4-17.

https://rocml.org/vdc-2019-09-no-26-p-04-17/

[25]. Jean-Claude Mamet, (membre du mouvement "Ensemble!", co-animateur du blog Syndicollectif.fr)

(Ce blog a été lancé à l’initiative de 23 personnalités, dont 5 CGT, 7 Solidaires, 2 FSU, 3 CFDT

https://syndicollectif.fr/cgt-un-point-de-vue-sur-le-congres/

[26]. Journaliste, auteure du livre "Les vingt ans qui ont changé la CGT".

https://www.alternatives-economiques.fr/sophie-binet-a-toujours-coopere-autres-syndicats/00106575

[27]https://www.cgtetat.fr/IMG/pdf/doc_congres_2021_orientations.pdf

[28]http://www.cgt-educaction-var.fr/medias/files/textes-xxe-congres-nov-2020.pdf

[29]https://solidaires.org/media/old_documents/pdf/vdef_declaration_de_congres_presentee_par_le_secretariat_national.pdf

[30]https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/theme_4_adopte.pdf

[31]https://syndicollectif.fr/debats-sur-lunification-syndicale-au-congres-fsu/

[32]https://www.humanite.fr/en-debat/agoras-de-l-humanite/militantisme-du-syndicalisme-rassemble-au-rassemblement-syndical-quel-outil-pour-y-parvenir-764706

[33]https://www.cgt.fr/sites/default/files/2023-05/DOC%20d%27orientation%2053e.pdf

[34]https://www.cgt.fr/sites/default/files/2019-09/doc%20d%27orientation.pdf

[35]https://alliance-ecologique-sociale.org/wp-content/uploads/2022/03/Le-plan-de-sortie-de-crise.pdf

[36]https://alliance-ecologique-sociale.org/qui-sommes-nous/

[37]https://journaloptions.fr/2023/04/12/53eme-congres-1-4-a-clermont-ferrand-la-cgt-se-rassemble-autour-de-sophie-binet-nouvelle-secretaire-generale/